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Publié le 12/09/2025 21:25
Temps de lecture : 2min – vidéo : 2min
TGV Paris-Lyon : 400 mètres de câbles volés, trafic perturbé
(France 2)
2min
Un vol de 400 mètres de câbles de cuivre sur la ligne Paris-Lyon, dans la nuit du 12 septembre, a fortement perturbé le trafic TGV. Jusqu’à trois heures de retard ont été enregistrées, illustrant un phénomène en recrudescence malgré le renforcement de la sécurité.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Il est 4h30, le 12 septembre, lorsque des agents de la SNCF repèrent les lieux d’une intrusion. En pleine nuit, 400 mètres de câbles ont été dérobés pour le cuivre qu’ils contiennent. Les voleurs ont agi sur la ligne Paris-Lyon, aux alentours de Sully (Saône-et-Loire), malgré un réseau pourtant sécurisé.
Sylvain Grattepanche, cadre d’astreinte SNCF Réseau, explique : « On s’aperçoit que la méthode est très bien rodée et donc le point d’entrée se situe au niveau de la clôture. Les malfaiteurs passent par ce point-là et essaient de couper les câbles pour les ramener à l’aide de moyens mécanisés. »
Conséquence directe : des TGV contraints de rouler au ralenti et un véritable désordre dans certaines gares, notamment à Lyon (Rhône). Les retards ont atteint jusqu’à trois heures. Dans le hall bondé, certains voyageurs expriment leur exaspération. « J’ai une correspondance juste derrière, donc j’avoue que ça m’amuse moyen. A priori, 2h10 de retard sur le trajet », tempête une passagère. Une autre ajoute : « Ça rallonge un peu la journée, on passe trois fois plus de temps dans le train que sur place pour un rendez-vous professionnel. »
Ce type de vol se répète partout en France. Le cuivre, dont le prix ne cesse de grimper, attire de plus en plus les malfaiteurs. Dix câbles SNCF ont été sectionnés en Bretagne cet été, 600 mètres ont disparu au sud de Lille (Nord) en juin, et une centaine dans le Haut-Rhin en mars.
Pour contrer ce phénomène, la SNCF renforce ses dispositifs de sécurité. Des drones surveillent désormais certains secteurs la nuit. Mais pour l’expert en transports Arnaud Aymé, du cabinet Sia Partners, le défi reste immense : « C’est extrêmement difficile pour la SNCF de protéger les presque 30 000 kilomètres de voies en France, qui sont parfois dans des zones très rurales. Donc, elle doit compter aussi sur les forces de l’ordre, sur la gendarmerie. »
La ligne Paris-Lyon a pu être réparée dans la soirée du 12 septembre, mais le trafic est resté perturbé, avec des trains affichant encore 1h30 de retard.