L’Opéra national du Rhin a fait l’objet d’ « un travail transpartisan » sur plusieurs années, dont Pierre Jakubowicz (Horizons) déplore d’apprendre « les options retenues, après des mois de silence », dans la presse. « La conduite d’un tel projet nécessite pourtant le consensus politique », regrette l’élu d’opposition. « Ces 120 millions d’euros sont un chiffre au doigt mouillé, probablement sous-dimensionnés par rapport aux enjeux et contraintes du projet », comme l’était déjà « le premier chiffrage annoncé en 2023 », considère-t-il.
« Un geste électoraliste »
À moins d’un an des municipales, « cette annonce ressemble davantage à un coup de communication qu’à une décision construite », un « geste électoraliste, alors même qu’elle engage l’avenir de l’Opéra ». Un choix, « lourd de conséquences », qui sera « inévitablement assumé par la prochaine équipe municipale ».
Et l’élu – membre de la Mission d’information et d’évaluation (MIE) sur l’avenir de l’opéra – de s’interroger sur « le choix du maintien sur site si c’est pour détruire la salle à l’italienne si constitutive de l’identité et de l’âme du lieu ? ». Et « pourquoi perdre sur les deux tableaux en détruisant la salle à l’italienne tout en perdant 200 places de jauge, fragilisant le modèle économique ? » Avant de faire part de son inquiétude sur les « conditions de travail et d’accueil à venir pendant les saisons « hors les murs » prévues au Palais des fêtes, lieu inadapté, y compris après de nouveaux travaux ».