Au terme de la pénible victoire du RC Toulon samedi soir sur sa pelouse de Mayol face au Castres Olympique (16-12), dans le cadre de la deuxième journée du Top 14, découvrez ce qui a plu… et déplu à la rédaction du Figaro.
TOPS
Melvyn Jaminet, facteur X
Entré en jeu en début de seconde période à la place de Marius Domon (55e), l’arrière varois a complètement changé la physionomie du match et a guidé son équipe vers le succès face à Castres (16-12). Il a d’abord été passeur décisif quelques minutes plus tard pour l’essai stratosphérique de Gaël Dréan, avant de transformer lui-même l’essai et de placer un drop succulent dans la foulée (68e). Une sortie de banc de grande classe.
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Gaël Dréan phénoménal
Le meilleur marqueur d’essai de la saison passée repart sur les chapeaux de roues avec un nouvel essai prodigieux. Le deuxième (déjà) en autant de matches depuis la reprise. Longtemps discret et muselé dans ce match, le trois-quarts aile n’a eu besoin que d’une seule ouverture, au bon moment, pour faire parler son explosivité. Le numéro 14 du RCT cumule 65 mètres parcourus ballon en main, le tout chaperonné d’un franchissement décisif. Un phénomène.
Louis Le Brun au garde à vous
Il aura fait ce qu’il a pu. Encore douze unités au compteur pour lui. La totalité des points de son équipe. L’ouvreur du CO s’est démené sur certaines actions et – malgré quelques déchets au pied – restera l’un des meilleurs Tarnais samedi soir.
Le «tracteur» Beka Gigashvili
Une véritable machine de guerre. Une fois lancé, le pilier toulonnais est quasiment inarrêtable. Dans une partie qui a longtemps semblé être une guerre de territoire ou un duel de buteurs plutôt qu’un match de rugby, le Géorgien s’est illustré, et comme il se doit. Et en défense ? Pareil. Un roc. Le Varois termine la rencontre avec huit plaquages réussis sur dix. Un des meilleurs avants de ce choc qui contraste avec un de ses coéquipiers et homologues…
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FLOPS
Jean-Baptiste Gros au tapis
Contrairement à Gigashvili, son vis-à-vis à droite, le pilier gauche du RCT est complètement passé à côté de son match. D’ordinaire précieux dans le jeu courant, il s’est noyé dans ce combat frontal, sans jamais trouver le bon ton. Cette bataille d’avants ne lui a clairement pas convenu. Dominé en mêlée, il a enchaîné les pénalités, dont l’une a offert trois points aux Castrais. Une autre, concédée juste avant son remplacement par Dany Priso, a scellé un passage à vide dont Toulon se serait bien passé. Prestation catastrophique.
Un RCT peu emballant
Malgré la victoire (poussive), difficile d’y voir autre chose qu’un succès en demi-teinte. Longtemps brouillons, les Varois ont balbutié leur rugby, multipliant les fautes de main et les choix hasardeux. L’indiscipline, déjà pointée du doigt la semaine passée, s’est à nouveau invitée à la fête avec dix pénalités concédées. Face à une équipe castraise solide mais loin d’être imprenable, les Rouge et Noir ont peiné à imposer leur rythme et à développer le moindre fil conducteur dans leur jeu. Il a fallu attendre les entrées salvatrices de Jaminet et l’étincelle de Dréan pour entrevoir un éclair de fluidité et faire basculer une rencontre jusque-là bien terne et maussade. Certes, Toulon repart avec les quatre points de la victoire et se hisse provisoirement à la quatrième place du championnat. Mais au vu de la copie rendue, c’est bien le CO qui peut nourrir le plus de regrets. Et le RCT quelques inquiétudes.