La soirée de ce dimanche 14 septembre marquera un point final à la 47ème édition du Livre sur la Place à Nancy. 550 auteurs ont répondu à l’invitation, dont un peu plus de 130 sont des auteurs de la région. Même s’il s’agit d’un salon national, il continue de faire une place aux acteurs locaux.

Le 47ème chapitre du Livre sur la Place se termine à Nancy, dimanche 14 septembre. Le premier salon national de la rentrée littéraire fait figure d’exemple, selon les organisateurs, car les maisons d’édition et les auteurs locaux gardent une place de choix sous le chapiteau. En effet, 30% des acteurs sont régionaux.

« C’est formidable, que le Livre sur la Place nous laisse nous exprimer et présenter nos collections », salue Claire Pelosato qui dirige la maison d’édition lorraine Le Crayon à roulettes. « On n’a pas la force de frappe des éditeurs qui font partie des grands groupes, qui appartiennent à Bolloré, ajoute Philippe Schweyer éditeur alsacien. On est indépendant, donc c’est plus dur pour nous d’avoir de la visibilité. » Le tout dans un contexte économique difficile. En effet, le panier moyen des lecteurs est en baisse et le prix du papier a bien augmenté ces dernières années.

La maison d’édition associative Les Refusés n’a pas eu d’autres choix que de s’adapter, explique Evelyne Kuhn : « Notre production habituelle, c’était une revue. Elle tournait autour d’un thème où il y avait de la nouvelle, des récits de vie, de la poésie, de la gravure, de la peinture, du dessin, de la photo… Nous ne nous en sortons plus, avec une revue à 12 €, ça couvre tout juste nos frais d’impression. »   Sa maison d’édition ne publie donc plus de revue ; seulement des ouvrages. Une centaine de livres sont vendus au Livre sur la Place : c’est là que l’association fait son chiffre d’affaires et peut continuer d’exister.