Ce dimanche (14 heures 30), au stade …., le FC Mahorais de Grenoble (D5) affronte le FC Nivolet (D2) en Coupe de France. Ce club, créer il y a trois ans, cherche à améliorer son niveau mais n’a toujours pas de terrain, aux horaires qui lui convient, pour s’entrainer.
Pensionnaire de Départemental 5 (le 13e niveau national) et petit poucet de la compétition française, le club grenoblois va tenter de faire tomber un équipe de Départemental 2 cet après-midi à domicile. C’est le troisième tour de la Coupe de France.
L’équipe mahoraise qui avait été éliminée au quatrième tour l’année dernière espère « aller plus loin cette année« , confie le président du club, Ahmed Bouina.
Affronter le PSG ? « Pourquoi pas », ambitionne même le coach Haidar Youssouf. Son équipe se prépare pour chaque rencontre et « aucune équipe ne [leur] fait peur« .
« Ils ne sont pas plus fort que nous »
Cette équipe de mahorais évoluent en club depuis trois ans mais cela fait déjà « huit ans » qu’ils jouent ensembles. « On a un très bon niveau cette année. Jusqu’à maintenant, on a perdu aucun match cette saison, que ce soit en championnat ou en Coupe de France ».
L’équipe se sent prête pour affronter le FC Nivolet cet après-midi : « Ils ne sont pas plus fort que nous. On sait que nous avons trois divisions d’écart mais tout se joue sur le terrain, match après match ».
« L’objectif est de s’entrainer trois fois par semaine »
Pour autant, ces passionnés de football ont des difficultés à pouvoir s’entrainer. La Mairie de Grenoble leur met à disposition un terrain communal le lundi et le mardi soir mais cette équipe joue des matchs tous les dimanches.
Pour le président du club, ces créneaux d’entrainements sont contre-productifs car « les joueurs sont fatigués le lendemain du match ». D’autant que « même les pros ne font pas des entrainements aussi rapprochés alors pour nous, les amateurs, c’est trop ». Un frein dans la progression de ceux qui rêvent d’affronter le club parisien.
Le FC Mahorais demande à supprimer le créneau du lundi et à le remplacer par une session le mercredi et le vendredi ou le jeudi et le vendredi. « L’objectif est de s’entrainer trois fois par semaine de façon espacée pour être plus performant », explique le coach Haidar Youssouf.
« Quand tous les terrains sont occupés, on rentre chez nous »
Cette équipe se dit motivée et nous confie « jamais baisser les bras« .
Plusieurs fois par semaine, depuis trois ans, ils se rendent au stade Bachelard à Grenoble pour s’entrainer. Faute d’avoir une pelouse réservée, ils se contentent parfois d’un demi-terrain pour une équipe à 11 joueurs.
Les entrainements peuvent durer « moins d’une heure » si des joueurs se présentent et qu’ils ont réservé le terrain.
Autre conflit, si des personnes s’installent sur le terrain, ils doivent s’adapter et jouer malgré tout car c’est un terrain communal que chacun à le droit d’utiliser en dehors des périodes réservées.
« Quand il n’y a pas de place et que tous les terrains sont occupés, on rentre chez nous et on revient le lendemain. On ne baisse pas les bras ! », se motive le président du club.
« On se fait recaler à chaque fois »
Le FC Mahorais de Grenoble espèrent être entendu et soutenu par la mairie : « On demande juste que l’on nous donne notre place dans le football amateur ».
Le club mahorais s’estime patient : « première année, on comprenait car on venait d’arriver… deuxième année on avait deux équipes… et cette année ça n’a toujours pas changé ». Ce n’est pas faute pour le club d’avoir fait toutes les démarches nécessaires, selon eux, mais « on se fait recaler à chaque fois« .
Le coup d’envoi entre le FC Mahorais de Grenoble et le FC Nivolet sera sifflé ce dimanche 14 septembre à 14 heures 30.