Combien allaient-ils être ? Quelques centaines, plusieurs milliers ? C’était la grande inconnue de ce samedi 13 septembre 2025. Après le premier épisode du mouvement « Bloquons tout » du mercredi 10 septembre, d’autres étaient annoncés en Loire-Atlantique.
À Saint-Nazaire, direction l’hypermarché Auchan, à Trignac. Mais dès le matin, les gendarmes avaient pris position avant, et les agents de sécurité verrouillé les portes coulissantes. Le groupe de cinquante manifestants a dévié vers une déambulation dans la zone commerciale. Les gendarmes, qui les ont suivis à la trace, ont empêché aussi l’accès à Kiabi. Ensuite, Leroy Merlin a bloqué son entrée quand le cortège a pris la direction du magasin de bricolage. Boulanger a abaissé le rideau métallique par précaution. Si les autorités ont réussi à empêcher des intrusions, les manifestants n’étaient pas mécontents, eux, d’avoir contraint des magasins à s’auto-bloquer.
Plus de gendarmes que de manifestants
Au même moment, action empêchée aussi à Bouvron, près de Châteaubriant. Seule une poignée de manifestants (moins de dix personnes) ont répondu à l’appel à une action de blocage, tandis qu’une vingtaine de gendarmes, déployés en huit véhicules, assuraient la sécurisation du rond-point de Bellevue dès 10 heures du matin. La circulation n’a pas été perturbée, comme à Ancenis, où une mobilisation similaire a tourné court rapidement : elle n’a attiré qu’une quinzaine de personnes. Là aussi, le dispositif de sécurité en place était largement supérieur à l’ampleur de la mobilisation.
Deux interpellations
Faible participation également à Nantes. 2 000 personnes se sont retrouvées à 14 h à la croisée des trams dans le centre-ville. Vers 15 h, une marche s’est improvisée en direction de la préfecture. Quelques drapeaux et chasubles de partis de gauche et syndicats – CGT, Union pirate, Solidaires, NPA, CNT ont été aperçus dans le cortège. Sur les pancartes, on pouvait lire « Taxons les riches ».
Dans les rangs, les chants antifascistes et slogans contre le président de la République Emmanuel Macron, ont été scandés. Les forces de l’ordre bloquaient l’accès aux rues adjacentes. Quelques jets de projectiles et de gaz lacrymogène ont été échangés à l’angle de la rue de Strasbourg – des véhicules se sont retrouvés bloqués – et de la rue de Verdun. Les lignes de bus et trams ont été perturbées. Un peu plus tôt, la municipalité avait demandé aux commerçants de rapatrier leur braderie à l’intérieur des boutiques. Deux personnes ont été interpellées en marge de la manifestation.