Marine Le Pen lors de son meeting place Vauban ce dimanche 6 avril.

JULIEN DE ROSA / AFP

Marine Le Pen lors de son meeting place Vauban ce dimanche 6 avril.

POLITIQUE – Les relations de Marine Le Pen avec la justice ne vont pas s’arranger comme ça. La cheffe de file du Rassemblement national, condamnée en première instance à quatre ans de prison (dont deux ferme) et une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution immédiate, a été fixée sur les dates de son appel. Qui ne la satisfont pas du tout.

Dans l’affaire des assistants des assistants parlementaires européens du RN, le nouveau procès aura lieu du 13 janvier au 12 février 2026. « Outre l’éventualité d’une législative anticipée, nous avions indiqué au parquet que nous ne souhaitions pas voir cette séquence impacter les municipales, or là c’est coup double », fulmine Marine Le Pen dans une interview accordée à Sud Ouest ce dimanche 14 septembre.

Car avec ce calendrier, les audiences s’achèveront un mois avant le premier tour des élections municipales prévu 15 mars. « Il est rarissime que le procès d’un responsable politique se déroule pendant une campagne électorale, c’est une véritable ingérence de la justice », fustige-t-elle.

La même ligne de défense en appel

Outre l’échéance des municipales et l’hypothèse d’une dissolution, l’inquiétude au Rassemblement national porte surtout sur l’impossibilité pour Marine Le Pen de se représenter en 2027. Sur le plateau du 20h de TF1, la cheffe du groupe RN à l’Assemblée a assuré qu’elle « reste la candidate du Rassemblement national pour une future élection présidentielle ».

« Je suis combative, je vais défendre mon innocence et je vais utiliser tous les recours en ma possession pour défendre la liberté des Français de pouvoir choisir leur candidat », a-t-elle ajouté. Devant les juges, elle prévoit de conserver sa ligne de défense, « à savoir que les règles concernant les assistants parlementaires européens sont extrêmement floues, que même une chatte n’y retrouverait pas ses petits » maintient-elle auprès de Sud Ouest.

Outre son futur procès en appel, Marine Le Pen a saisi la Cour Européenne des Droits de l’homme – institution qu’elle vilipende régulièrement – pour tenter de faire annuler sa condamnation. En vain.