Vivre mille ans, ne plus jamais travailler, penser à la vitesse d’un supercalculateur ? Ce qui ressemblait à de la science-fiction pourrait devenir notre réalité d’ici vingt ans.

Une femme connectée à une IA humanoïde par un flux de données cérébrales lumineux, dans un laboratoire futuriste rempli d’écrans et d’éléments technologiquesIllustration futuriste d’une interface neuronale où un humain et une intelligence artificielle échangent des données cérébrales en temps réel

Selon le célèbre futurologue Ray Kurzweil, l’humanité approcherait d’un point de bascule : la singularité technologique, moment où l’intelligence artificielle dépassera l’intelligence humaine, et fusionnera avec elle.

Une intelligence artificielle qui pense comme un humain, mais mieux : la révolution AGI arrive

Contrairement à l’intelligence artificielle actuelle, limitée à des tâches spécifiques, l’AGI (Intelligence Artificielle Générale) serait capable de raisonner, apprendre et s’adapter à n’importe quel domaine, comme un humain, mais en mieux. Ray Kurzweil prévoit que cette étape cruciale pourrait être franchie dès 2029, soit dans moins de cinq ans.

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Jusqu’ici, les estimations les plus optimistes parlaient de 2050, voire 2100. Mais les progrès fulgurants dans des domaines comme le traitement du langage naturel, la vision par ordinateur, ou l’apprentissage automatique, donnent raison au calendrier de Kurzweil.

En effet, des IA comme GPT-4 ou Claude, capables de générer du texte, résoudre des problèmes complexes ou écrire du code, en sont déjà des prémices convaincants.

Cette AGI marquera donc le début d’une collaboration étroite entre humains et machines, bien au-delà des interfaces actuelles. En ce sens, une révolution silencieuse est peut-être déjà en marche.

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Des nanorobots dans notre cerveau : la promesse d’une symbiose totale avec la machine

Kurzweil ne se contente pas d’imaginer une IA surpuissante. Il va plus loin, beaucoup plus loin. Selon lui, nous allons littéralement fusionner avec la machine. Cette symbiose prendra la forme de nanorobots injectés dans notre système sanguin, capables de connecter notre cerveau aux ordinateurs en temps réel.

Ces nanodispositifs pourraient ainsi multiplier nos capacités cognitives par un facteur d’un million, selon les estimations les plus audacieuses. Fini les limites de la mémoire ou de la concentration. L’information deviendrait alors une extension naturelle de notre pensée.

Mais alors, que signifie encore « être humain » ? Serons-nous toujours les mêmes si notre conscience est partagée avec une machine ? Ces questions philosophiques deviennent urgentes. Cette hybridation soulève aussi des enjeux éthiques vertigineux : inégalités d’accès, dépendance technologique, perte de contrôle, surveillance mentale

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Certains diront que cette fusion a déjà commencé. En effet, nos smartphones, montres connectées, assistants vocaux étendent déjà nos cerveaux hors de nos crânes. La différence ? Le passage d’un outil externe à une interface intégrée. Et ce n’est pas un simple détail, c’est un changement d’espèce.

Rallonger la vie et abolir le travail : la société radicalement transformée par l’IA

Ce n’est pas tout. Kurzweil prévoit aussi une rupture dans notre rapport au vieillissement. Grâce aux avancées biomédicales, il évoque la possibilité d’atteindre une vitesse de libération de la longévité dès les années 2030. En clair, pour chaque année qui passe, la médecine nous ferait gagner plus d’un an de vie supplémentaire.

Le vieillissement biologique deviendrait donc une pathologie curable. La mort naturelle, une exception. Si cette immortalité relative devient accessible, elle bouleversera nos repères sociaux, culturels, spirituels.

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Sur le plan économique, la montée de l’IA et de l’automatisation pourrait rendre de nombreux emplois obsolètes. Pour y faire face, Kurzweil imagine une rémunération universelle, sorte de filet de sécurité pour une humanité libérée du travail mais pas du besoin de sens.

Anticiper la singularité de 2045 : entre exaltation technologique et questionnements humains

Toutes ces perspectives, exaltantes pour certains, angoissantes pour d’autres, convergent vers une même date : 2045. C’est l’année annoncée de la singularité. L’année où l’homme et la machine ne feront plus qu’un.

Bien sûr, tout cela reste spéculatif. De nombreux scientifiques restent prudents, soulignant les limites techniques, les dangers éthiques, ou les écarts entre promesses et réalisations. Néanmoins, l’accélération exponentielle de l’innovation donne un poids inédit à ces scénarios. Ce qui paraissait délirant hier est peut-être déjà en germe aujourd’hui.

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Le plus important ? Ne pas subir cette transformation. Mais l’anticiper, la débattre, la réguler, et surtout, y participer en conscience. Car ce n’est pas seulement de technologie dont il s’agit, mais de notre place dans le monde à venir.

Le futur ne se prévoit pas, disait Paul Valéry, il se prépare. Et peut-être qu’en 2045, il nous prendra tous de vitesse.