Ce soir à Riga : Allemagne vs Turquie, le titre se joue en grand
Riga vibre déjà. Nous sommes au point culminant de l’EuroBasket 2025 : à 20h (CET), l’Allemagne et la Turquie vont s’affronter pour l’or. Deux équipes invaincues, deux machines bien rodées ; mais des destins différents, des défis de poids. Le match promet d’être autant mental que physique.
Turquie : l’obsession d’un premier titre
La Turquie joue l’histoire. Jamais sacrée à l’EuroBasket, elle n’a remporté “que” l’argent en 2001, sur son sol.Depuis, le podium n’a été qu’un rêve lointain. Cette année, Ergin Ataman tient une équipe presque parfaite, collective, agressive, sans faille dans la défense.
Leur demi-finale contre la Grèce l’a prouvé : écraser l’adversaire tant dans le mental que dans l’adresse. Osmani a été un bulldozer, Sengun équilibrant jeu intérieur et créativité. Ils arrivent à la finale avec un 8-0 qui pèse, un momentum qui fait peur. Le genre de confiance que les Turcs nourrissent depuis le début du tournoi.
L’Allemagne arrive avec deux motivations claires. Premièrement, prolonger son invincibilité dans le tournoi (elle aussi 8-0) pour ne laisser aucune brèche. Deuxièmement, ajouter un second titre européen à son palmarès, le premier datant de 1993.
Dennis Schröder porte beaucoup de ce poids. Meneur aguerri, il a été décisif en demi-finale contre la Finlande, distribuant, perforant, imposant le tempo. Franz Wagner, son compère, incarne le scoring, l’énergie, le basketball moderne. Les deux ensemble donnent une assise à cette Allemagne qui ne laisse pas l’imprévu lui échapper.
L’enjeu : plus qu’une médaille
La finale n’est pas simplement la dernière marche d’un tournoi. Pour la Turquie, il y a le poids du passé, le désir de laver l’échec de 2001. Pour l’Allemagne, c’est la confirmation : championne du monde, elle veut couronner cet hiver d’une autre consécration européenne.
Chacun arrive affûté. Pas de surprises majeures, peu d’erreurs. Ce sera une bataille dans les duels : Sengun vs l’intérieur allemand, Osmani à l’aile, la mobilité, la rapidité. Défensivement, qui lâchera le moins ? Qui prendra le rythme ? L’endurance sera clé.
Les clefs du match
Intérieur vs extérieur : La Turquie domine souvent la peinture, mais l’Allemagne devra limiter les pénétrations et forcer les tirs extérieurs.
Turnovers & rythme : Celui qui contraint l’autre à perdre le ballon aura souvent le tempo.
Clutch time : Dans les deux derniers quarts-temps, l’expérience comptera. Schröder, Wagner d’un côté ; les cadres turcs de l’autre.
Le mental : La pression est maximale. Pour la Turquie, l’ombre de 2001. Pour l’Allemagne, le désir de ne pas décevoir après le sacre mondial.
Conclusion : ce qui pourrait faire basculer
Ce soir, ce ne sera pas juste un match. C’est le moment de vérité. Celui où les certitudes de toute une compétition seront testées. La Turquie aurait la joie immense de soulever un trophée jamais touché. L’Allemagne a l’avantage historique, le roster, l’expérience du haut niveau.
Peu importe qui l’emportera, ce sera un champion forgé dans le feu : pas seulement par les compétences, mais par la constance, le mental, le courage de ne pas céder à la peur. Vingt minutes, trente, quarantaine : peu importe la durée, c’est dans la tension, l’effort jusqu’au bout, que la légende se niche.
Le match pour la troisième place entre la Grèce et la Finlande se déroulera quant à lui à 16H.
