Cette découverte met en lumière un phénomène central de l’immunosénescence, le vieillissement du système immunitaire.
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DÉCRYPTAGE – Une étude révèle le rôle inattendu d’une protéine, dont la concentration augmente dans les poumons avec l’âge et qui affaiblit la première ligne de défense du système immunitaire.
Chaque hiver, la grippe rappelle à quel point elle peut être redoutable. Si la plupart des adultes s’en sortent avec une forte fièvre et quelques jours cloués au lit, les personnes âgées paient un tribut bien plus lourd. Hospitalisations, complications pulmonaires, voire décès : la grippe reste l’une des principales causes infectieuses de mortalité chez les plus de 65 ans.
Pourquoi le virus frappe-t-il si durement les plus âgés ? C’est la question explorée par une équipe de chercheurs dans une étude parue dans la revue Pnas. Leurs travaux mettent en lumière le rôle délétère d’une protéine appelée apolipoprotéine D (ApoD), dont la concentration dans les poumons augmente avec l’âge, aussi bien chez la souris que chez l’homme. Cette protéine s’accumule dans les mitochondries, véritables centrales énergétiques de la cellule, où elle déclenche un processus de nettoyage appelé mitophagie. Si ce mécanisme est normalement utile, il devient ici excessif et perturbe une arme antivirale essentielle …
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