Le mépris pour seule réponse à un peuple en colère. Quelques jours après avoir refusé d’apporter son soutien au mouvement social du 10 septembre, Marine Le Pen l’a, dimanche, dénigré dans des termes injurieux. Pour la députée du Rassemblement national, les promoteurs de cette mobilisation ne sont que des « chéguévaristes de carnaval qui cherchent à bloquer le pays en faisant brûler des poubelles par des petits-bourgeois encagoulés ».
Des termes rappelant Nicolas Sarkozy ou Emmanuel Macron, de la part d’une femme politique qui se prétend pourtant « représentante du peuple ». Mots qu’elle a encore employés ce dimanche, lors d’un meeting organisé à Bordeaux. Espérant l’organisation d’élections nationales dans un avenir proche, elle y a développé une partie de son projet politique.
Avec, parmi les priorités, « relancer le pouvoir d’achat et libérer la croissance ». Or, elle n’a ajouté aucune proposition sur le premier point mais développé le second, en revendiquant notamment « réduire la charge fiscale et les normes qui étouffent notre entreprise ».
Pas de censure a priori ?
Le libéralisme désormais assumé de Marine Le Pen s’est aussi exprimé dans le développement de son projet budgétaire. Si elle n’a pas fait référence à la tronçonneuse de Javier Milei – contrairement à son allié Éric Ciotti –, la cheffe de l’extrême droite française promet de faire la guerre à l’État.
Pour Marine Le Pen, les priorités doivent être de supprimer « les politiques dogmatiques et toxiques pour le pays et réduire son train de vie dispendieux » en mettant notamment fin à « des dizaines d’agences, de comités, de régulateurs ». Sans oublier, bien entendu, de « réaliser des économies massives sur l’immigration de guichet social » et « instaurer la priorité nationale pour le logement, les prestations sociales, les allocations familiales ».
Pour cela, la députée veut accéder rapidement au pouvoir, si possible via des législatives anticipées avant la présidentielle 2027 – à laquelle elle ne pourra pas participer si, au printemps 2026, la cour d’appel de Paris confirme son inéligibilité.
« Ce que nous commencerons demain depuis Matignon, nous l’amplifierons plus tard à l’Élysée », espère-t-elle. Tout en dénigrant tout projet de VIe République, elle a plaidé pour « un retour à l’esprit et à la lettre de la Ve République et donc un retour aux urnes ».
Mais, pour précipiter une dissolution, va-t-elle intimer ses troupes à l’Assemblée nationale de voter, a priori, la censure contre Sébastien Lecornu et son futur gouvernement ? Elle n’y a pas répondu sur scène et reste mystérieuse en dehors. Car au Rassemblement national, tout est affaire de stratégie électorale.
Visant un vote bourgeois venu de la droite, elle redoute, depuis plus d’un an, d’apparaître comme un facteur d’instabilité institutionnelle. La censure pourrait alors n’arriver qu’avec le vote du budget, après avoir mis en scène une négociation avec les macronistes.
« Il y a 5 % de notre électorat qui a besoin d’être rassuré, de voir qu’on tente de négocier. Pour les retraités notamment, cette coquetterie compte », lâche pour France Info un cadre du parti lepéniste. Qu’importe l’intérêt des Français.
Il ne pourra plus se faire passer pour un aristocrate. Le député RN Emmanuel Taché a été condamné par la justice pour avoir ajouté à son patronyme le nom « de la Pagerie ». Le parlementaire d’extrême droite a expliqué avoir adopté ce nom, en 1994, « afin de se démarquer dans le milieu professionnel dans lequel il évoluait », celui de la haute couture et de l’audiovisuel. Mais lorsqu’il a été élu en 2022, la lignée des Tascher de la Pagerie a saisi la justice, estimant que cet usage, « à des fins politiques », lui portait préjudice. S’il continue de porter ce faux nom, il sera sanctionné de 200 euros pour chaque infraction constatée.
Il ne pourra plus se faire passer pour un aristocrate. Le député RN Emmanuel Taché a été condamné par la justice pour avoir ajouté à son patronyme le nom « de la Pagerie ». Le parlementaire d’extrême droite a expliqué avoir adopté ce nom, en 1994, « afin de se démarquer dans le milieu professionnel dans lequel il évoluait », celui de la haute couture et de l’audiovisuel. Mais lorsqu’il a été élu en 2022, la lignée des Tascher de la Pagerie a saisi la justice, estimant que cet usage, « à des fins politiques », lui portait préjudice. S’il continue de porter ce faux nom, il sera sanctionné de 200 euros pour chaque infraction constatée.
Il ne pourra plus se faire passer pour un aristocrate. Le député RN Emmanuel Taché a été condamné par la justice pour avoir ajouté à son patronyme le nom « de la Pagerie ». Le parlementaire d’extrême droite a expliqué avoir adopté ce nom, en 1994, « afin de se démarquer dans le milieu professionnel dans lequel il évoluait », celui de la haute couture et de l’audiovisuel. Mais lorsqu’il a été élu en 2022, la lignée des Tascher de la Pagerie a saisi la justice, estimant que cet usage, « à des fins politiques », lui portait préjudice. S’il continue de porter ce faux nom, il sera sanctionné de 200 euros pour chaque infraction constatée.
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