En juin dernier, Le Dauphiné libéré posait LA grande question, objet de beaucoup de spéculations dans le petit monde politique de la deuxième ville du département de l’Isère : les écologistes pourraient-ils s’allier avec les communistes (et globalement la majorité plurielle menée par le maire communiste David Queiros) et mener campagne ensemble lors du scrutin de mars prochain ?

Trois mois après, il semblerait que cette alliance inédite – entre deux camps qui n’ont cessé de s’opposer depuis les mandats du maire PCF René Proby (1999 à 2014) – soit en bonne voie. « Mais rien n’est décidé ni acté et c’est encore trop tôt », nous disent les uns et les autres. Reste que si un deal à gauche se faisait, ce serait une petite révolution. « D’autant plus que les communistes martinérois ne sont pas les plus tendres », souffle un observateur extérieur qui a quand même noté des signes d’ouverture du PCF et la petite main tendue des écologistes. Il faut dire aussi que, depuis 2020, on a un peu changé d’époque à Saint-Martin-d’Hères ! Le centre commercial Neyrpic, point de cristallisation entre les deux camps, a ouvert ses portes, et le contexte national troublé pèse aussi au niveau local. « En temps de crise, les électeurs de gauche veulent l’unité. Parfois, il faut aussi les écouter », nous lançait samedi une autre observatrice extérieure.