Après le mouvement « Bloquons tout » du 10 septembre, les syndicats s’unissent et préparent leur journée d’action du 18 septembre prochain. Histoire de mettre la pression sur le nouveau Premier ministre tout juste en place.

« Contre l’austérité, pour la justice sociale. » Le slogan est donné par l’intersyndicale à l’œuvre pour préparer la nouvelle journée de mobilisation. Sud-solidaires, FO, CGT, CFDT, CFE-CGC et SNUipp FSU ont annoncé ce vendredi les grandes lignes pour cette nouvelle action, quelques jours après la journée « Bloquons tout » de mercredi. A Nancy, la manif partira à 14h jeudi de la place Saint-Epvre.

Mettre la pression

Tout juste après la sortie de François Bayrou, et la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, il y a quand même un combat à mener, bien que la nouvelle équipe ne soit pas encore en place. « Il faut y aller, ce n’est pas une question de casting du gouvernement, mais de programme. On ne nous a pas entendu, on change les têtes pour remettre le même programme : un programme d’austérité », dénonce Régis Crunchant, secrétaire général de l’Union départementale CGT 54. « Nous on reprend les chiffres : Bayrou nous annonçait 5 000 euros à la seconde pour ce que représente la dette. Nous, notre chiffre, c’est 6 690 euros d’aides à l’entreprise », ajoute Frédéric Nicolas, secrétaire général de l’union départementale FO 54.

Du monde ?

Ainsi, le mouvement va-t-il être suivi, alors que quelques milliers de personnes se sont mobilisées en Lorraine le 10 septembre ? « On espère que les gens vont sortir et montrer la grogne sociale, la fatigue sociale », confie Jérôme Demangel, secrétaire général de la CFDT 54. De nombreux secteurs sont d’ailleurs appelés à se mobiliser, notamment dans l’éducation. Où le mouvement s’annonce suivi, selon Anne Hautenauve, co-secrétaire départementale du syndicat FSU-Snuipp 54 dans le premier degré. « On a des retours spontanés d’écoles qui nous annoncent qu’elles seront fermées. Ce qui est assez rare dans les grèves de rentrée car les enseignants sont toujours un peu frileux car ils sont en train de mettre des choses en place après la rentrée. Beaucoup disent que ce n’est plus possible : on manque d’AESH dans toutes les écoles du département, donc on voit les conséquences concrètes sur le terrain. »