C’est une collection bien confidentielle qui est en vente ce jeudi à la maison d’enchères De Baecque (6e). Dans la grande salle des ventes, on y trouve depuis ce mercredi tout ce qui a trait à la bouillabaisse, sous toutes ses formes. En tout, près de 70 lots de faïences, de porcelaines, de sculptures et artifices au style provençal assumé, typique des années 1950 à 1990, issus de la collection privée de Michel Favier.
« Ce Marseillais passionné a déniché des services entiers sur les marchés de Provence, ou à travers ses voyages. Il était temps pour lui de continuer à faire vivre ces objets en les transmettant à d’autres », présente Jean-Baptiste Renart, le commissaire-priseur de De Baecque à Marseille, qui animera la séance à partir de 14 heures.
Étal à poissons et rascasse de table
Les 70 lots sont estimés entre 80 et 500 euros. / Photo E.P.-H.
D’un ocre jaune, comme du safran, certaines assiettes avec des détails, en relief, de poissons de roche, convoquent immédiatement l’imaginaire d’un dimanche en famille, à l’époque où la bouillabaisse se faisait maison. D’autres pièces, comme une petite rascasse en céramique rouge, qui devait servir de poubelle de table, pourraient aujourd’hui se retrouver dans un salon comme une décoration.
Plus surprenant, le collectionneur avait également récolté une sculpture en forme d’étal de poissons, qui était accroché sur la devanture d’un restaurant.
« Aujourd’hui on se rend compte qu’il est tout à fait possible de faire des collections avec des objets très récents, qui datent à peine du XXe siècle. Les objets en lien avec la bouillabaisse sont assez rares finalement, et leur quantité est assez anecdotique au regard de tout ce qui existe sur la culture provençale. Mais qui sait, peut-être que cela pourrait donner des idées à de futurs collectionneurs amateurs de spécialités locales », s’amuse Sophie Sesmat, experte en art populaire pour la maison d’enchères.
Des pièces entre 80 et 500 euros
Cette petite rascasse en céramique devait servir de poubelle de table. / Photo DR De Baecque
Les lots de cette vente ont été estimés entre 80 et 500 euros, et seront à voir sur place, ou sur plusieurs sites d’enchères en ligne. « Comme souvent dans des ventes comme celles-ci, on vise une clientèle locale, attachée à ses traditions, soucieuse de revisiter des pièces classiques en les détournant de leur utilisation initiale », remarque Jean-Baptiste Renart.
Pendant cette séance, d’autres objets comme des jeux de cartes, des éventails, toujours en lien avec la bouillabaisse, et des costumes provençaux ou des bouteilles d’absinthe, seront aussi mis aux enchères.
Et comme chaque année, depuis cinq ans, la maison d’enchères ouvrira ses portes pour les journées du patrimoine les 20 et 21 septembre, après deux jours d’expertises gratuites d’objets sur place les 18 et 19 septembre.
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