En 1977, les architectes Renzo Piano et Richard Rogers dévoilent un nouveau bâtiment en plein cœur de Paris : le Centre Pompidou. Dès l’ouverture, celui-ci suscite de vives critiques à cause de sa façade ultra moderne et industrielle. Pourtant, moins de 50 ans après son ouverture, ce temple de l’art contemporain pourrait bien être érigé parmi les plus grands monuments de la capitale, et ce, dès l’année prochaine.



Un titre étonnant

Alors qu’il s’apprête à fermer ses portes dans quelques jours pour les 5 prochaines années, une grande nouvelle vient à nouveau bouleverser le futur du Centre Pompidou, situé en plein cœur du 4e. En effet, selon son directeur Laurent Le Bon, le ministère de la Culture aurait donné son accord pour que le musée soit inscrit aux Monuments historiques. Un événement extrêmement rare pour un bâtiment de moins de 50 ans, dont les architectures sont en plus encore en vie. Une décision d’autant plus ironique quand on sait que les 2 hommes à l’origine du projet avaient imaginé Beaubourg comme un « anti-monument ». Malgré cette volonté de choquer et d’être anticonformiste, l’institution est peu à peu devenue un symbole emblématique de la capitale.




Une métamorphose complète

Pour rappel, d’ici la fin de l’année, il faudra cependant dire adieu aux quelque 2 000 œuvres exposées en permanence dans le musée, toutes déplacées en semi-remorques pour partir vers des réserves, ou bien vers d’autres institutions de la capitale, de France, et même du monde, comme à Bruxelles, Malaga ou Shanghai. Une opération déjà colossale en elle-même, qui a nécessité par exemple de démonter certaines baies vitrées pour sortir les œuvres monumentales d’Anselm Kiefer.



Dès le 22 septembre, l’intégralité du monument sera inaccessible, pour procéder à une transformation massive du monument. Mise aux normes énergétiques, renouvellement du système de sécurité incendie, rénovation des façades, ou encore traitement des problèmes d’amiante sont prévus, pour améliorer le confort et la sécurité des visiteurs et développer de nouveaux espaces, le tout dans une démarche écoresponsable.