Les téléphones ont chauffé samedi 13 septembre, au matin chez les soutiens de Julien Bainvel, candidat malheureux à la primaire LR pour l’élection municipale à Nantes. Eux qui n’ont toujours pas digéré la défaite de leur poulain, le 31 août, et ne veulent pas se ranger derrière le vainqueur, Foulques Chombart de Lauwe, ont avalé leur café et croissant de travers.
La faute à Christelle Morançais, la présidente (Horizons) de la Région Pays de la Loire, qui a accordé une longue interview aux Journaux de Loire, dont Presse-Océan. Outre le fait qu’elle dresse des lauriers à leur ennemi Foulques Chombart de Lauwe, elle n’a pas un mot, un seul, pour Julien Bainvel, qui siège pourtant dans sa majorité au conseil régional. « C’est méchant, ingrat, tout ce qu’on veut car Julien est un type sérieux, qui bosse ses dossiers et qui a toujours été loyal à son égard », affirme cette militante de droite.
« Que Christelle Morançais nous laisse faire ! »
Un autre fulmine (et c’est un euphémisme) : « Christelle Morançais nous dit qu’il faut faire une liste d’union derrière Foulques. Mais nous, on n’en veut pas. Qu’elle nous laisse faire. Nous, on connaît Nantes, on sait ce dont la Ville a besoin. »
L’union de la droite et du centre, qui était tant souhaitée par les deux camps, est compromise. Les militants nantais de droite pourront se consoler en remâchant ces mots du Général de Gaulle : « Mieux vaut avoir une méthode mauvaise plutôt qu’aucune ».