C’est confirmé, l’Union Européenne veut bel et bien interdire les voitures à combustion. On vous explique tout !

Cela fait déjà un petit bout de temps que les pouvoirs publics font la chasse au CO2, et cela dans toute l’Union Européenne. C’est principalement le secteur automobile qui est visé, accusé de contribuer de manière très importante au réchauffement climatique. Ainsi, Bruxelles multiplie mes mesures pour réduire la pollution issue de cette industrie. Et c’est dans ce contexte qu’elle a annoncé sa volonté d’interdire la ventes de voitures à combustion. Une décision qui ne fait évidemment pas l’unanimité, que ce soit auprès des automobilistes comme des constructeurs. Et même certains pays, comme l’Allemagne, s’y opposent. Mais cela ne devrait malheureusement rien y changer. Car l’Europe est bien décidée.

Les voitures à combustion seront bien interdites

C’est en effet ce que confirme un rapport interne révélé par le Spiegel. Bruxelles entend maintenir son projet d’interdiction des moteurs thermiques, toujours à partir de 2035. Les débats sont vifs, mais la Commission européenne réaffirme sa volonté d’imposer cette transformation radicale de l’industrie automobile. Et rien ne devrait désormais pouvoir changer cette décision. Cela même si ce sujet divise profondément, et est loin de mettre tout le monde d’accord. Ainsi, Oliver Zipse, patron de BMW, alerte sur un risque majeur pour « des industries entières ».

De son côté, Ola Källenius, PDG de Mercedes-Benz et président de l’Association des constructeurs européens d’automobiles est aussi méfiant. Ce dernier appelle à « une mise en perspective ». Hildegard Müller, à la tête de l’Association allemande des automobilistes, réclame un « changement de cap ». Mais malgré ces pressions, Ursula von der Leyen et son équipe ne semblent pas prêtes à céder sur la voiture à combustion. De plus, le document préparatoire du sommet d’aujourd’hui avec les industriels enfonce le clou. L’objectif reste clair : éliminer progressivement les moteurs thermiques conventionnels d’ici dix ans. La condition, précise le texte, est une action « décisive et coordonnée » de toutes les parties prenantes.

Une décision actée

En clair, les constructeurs devront accélérer leur mutation, même si les obstacles restent considérables. Toutefois, la Commission Européenne laisse pourtant une porte entrouverte. En effet, quelques exceptions pourraient concerner certains véhicules hybrides rechargeables. Ou dotés d’un prolongateur d’autonomie. Mais aucune décision ne sera prise avant le printemps prochain, lorsque paraîtra un rapport d’évaluation complet. D’ici là, l’exécutif européen veut maintenir le cap et donner un signal fort.

Concernant les voitures électriques, le Spiegel rappelle que les progrès sont bien réels. L’Europe a franchi le cap du million de bornes de recharge. Les ventes de voitures zéro émission ont bondi de 25 % au premier semestre 2025. Ces chiffres confortent Bruxelles, qui défend la rentabilité et la neutralité technologique de son approche. Ainsi, la fin des voitures à combustion semble être réellement pour bientôt. Pourtant, les difficultés ne manquent pas. Le rapport interne parle d’une situation « structurellement difficile » pour l’industrie. La concurrence s’intensifie, la demande fléchit, les bénéfices chutent. Des suppressions d’emplois frappent déjà le secteur, avec des conséquences sociales lourdes.

Ursula von der Leyen insiste cependant sur un point central : reculer sur la sortie du thermique ne résoudrait rien. Et la présidente plaide désormais pour des mesures structurelles plus ambitieuses. Mais aucun retour en arrière n’est prévu.