Après un ouvrage sur les belles demeures du Thouarsais, Paul Melun renoue avec un livre plus politique, coécrit avec le reporter du Figaro Philippe Viguié Desplaces : Et si le prochain président était un roi ? Un titre provocant, qui découle de la volonté de son coauteur de voir le retour d’une monarchie constitutionnelle en France. Un discours auquel ne souscrit pas du tout le Néo-Thouarsais et auquel il apporte le contrepoint, dans un débat qui lui sied particulièrement.

« Philippe et moi nous connaissions un peu via Le Figaro. Mais nous ne venons pas du même univers : lui est issu de l’aristocratie, moi du peuple. Malgré tout, nous arrivions à bien nous entendre et même si nous n’étions d’accord sur rien, nous étions au moins d’accord pour en discuter. Il y a un an, je lui ai alors suggéré de faire un livre de plaidoiries », précise Paul Melun. Le projet était lancé.

« Pas toujours simple »

Le livre se présente comme une alternance de chapitres, chacun étant dédié à un thème précis et rédigé puis signé par un seul des auteurs. Les points de vue se confrontent et se répondent d’une section à l’autre. « Nous avons écrit le plan ensemble, mais il a fallu se mettre d’accord. Cela n’a pas toujours été simple », s’amuse Paul Melun.

Ainsi, dans l’ouvrage, Philippe Viguié Desplaces soutient de son côté l’idée de la nécessité de sacrer un nouveau roi, avant tout pour des questions de représentation. Comme au Royaume-Uni, en Belgique ou en Scandinavie, dont il souhaite exporter le modèle. « Ce qu’il défend, c’est une monarchie moderne, avec un roi sans pouvoir, qui serait un gage de transcendance populaire », précise le Thouarsais. Et d’énumérer des arguments qui ne font pas du tout mouche auprès de son contradicteur.

Une seconde nature

« Je n’étais pas convaincu avant, et je le suis encore moins maintenant », précise le fondateur du mouvement politique Souverains Demain. Lui, à l’inverse, se positionne comme un procureur de la République. « Je défends les valeurs de la Ve République et de la Révolution française, affirme-t-il. Ma thèse, c’est de consulter davantage le peuple, qu’il y ait plus de roulement. Ce qui est antinomique avec la monarchie. »

L’auteur installé à Noizé (Plaine-et-Vallées) publie donc là son cinquième livre. Une façon de se faire un peu plus connaître, lui qui ambitionne un jour de se lancer dans une campagne électorale ? « J’écris avant tout parce que j’aime ça, davantage que la politique. Écrire, c’est une seconde nature. » Paul Melun projette d’ailleurs de publier son sixième ouvrage à l’automne prochain et prendra une forme nouvelle pour lui : ce sera son premier roman.

Candidat aux municipales ?

Interrogé sur ses velléités politiques, Paul Melun ne cache pas se projeter sur les élections municipales de 2026. Même si rien n’est acté. « Je regarde évidemment du côté de Plaine-et-Vallées, où j’ai pu être sollicité, mais aussi du côté de Thouars, où j’ai été approché. Je n’ai pas pris de décision mais une candidature sur une liste en Thouarsais est vraisemblable », glisse-t-il, en précisant qu’il pourrait ne pas être tête de liste.

Un autre point qui pourrait le freiner dans sa réflexion : une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale. « Je pourrais aussi être candidat à la députation », confirmant là ses ambitions politiques. Rappelons quand même que malgré des envies affichées aux européennes ou aux législatives, Paul Melun n’a toujours pas franchi le pas.