Critiquée par le syndicat Alliance pour son refus de donner aux forces de l’ordre un accès direct aux réseaux de caméras de surveillance de la ville, la majorité écologiste a indiqué que toutes les images réclamées avaient été transmises.
Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme a été pris pour cible par des tirs dans le 8e arrondissement de Lyon alors qu’il montait dans la voiture d’un ami. Il a été blessé à la jambe et pris en charge par les secours sans que son pronostic vital ne soit engagé. Après ce nouveau fait divers, le syndicat Alliance s’est plaint du «refus» de la ville de Lyon «de donner à la police nationale l’utilisation en temps réel des caméras de surveillance urbaine. Un outil indispensable pour coordonner les interventions et protéger efficacement les habitants». «Les policiers comme les Lyonnais n’ont pas à payer de leur sécurité une idéologie complètement déconnectée de la réalité du terrain», a poursuivi le syndicat.
La municipalité n’a pas tardé à réagir, dénonçant «les attaques infondées du syndicat Alliance visant à mettre en cause le fonctionnement de son Centre de supervision urbain (CSU)». La municipalité écologiste a indiqué que «l’hôtel de police de Lyon a officiellement saisi le CSU pour une demande de recherche d’images. Conformément à la procédure en vigueur, une fiche de recherche a été immédiatement établie. La séquence d’images demandée a été gravée sur un DVD et remise contre réquisition, ce jour (dimanche, NDLR).» Depuis, les services de police chargés de l’enquête ont à nouveau contacté le CSU pour obtenir des renseignements complémentaires. «Ce à quoi nos équipes ont répondu avec la réactivité et le professionnalisme qui caractérisent leur mission quotidienne», a poursuivi la mairie.
Un choix controversé
La question du dépôt actif, soit la prise en main directe des caméras de la ville de Lyon par la police nationale, ne date pas d’hier. Elle est sujette à controverses depuis l’ère Collomb et se pose donc encore aujourd’hui à l’heure où les écologistes sont aux commandes. Malgré les demandes répétées des différents préfets, le choix a été fait par la commune de mettre à disposition un employé municipal au sein du centre de supervision de la police nationale, pour être l’intermédiaire entre cette dernière et le CSU. Dans la métropole, d’autres villes ont fait un choix différent de Lyon, à l’image de Villeurbanne, qui a accepté que l’hôtel de police ait un accès direct à son réseau de vidéosurveillance.