Le Black Metal Blitzkrieg V2 est prévu le 20 septembre, dans la Meuse.

MARCUS BRANDT / dpa Picture-Alliance via AFP

Le Black Metal Blitzkrieg V2 est prévu le 20 septembre, dans la Meuse.

FAITS DIVERS – L’évènement s’est organisé en toute discrétion. La seconde édition du festival clandestin de black metal national-socialiste (NSBM) Black Metal Blitzkrieg doit se tenir le 20 septembre, dans la Meuse, avec six groupes néonazis européens à l’affiche, rapportent Libération et Mediapart.

Plusieurs centaines de spectateurs venus de toute l’Europe sont attendus dans le nord-est de la France pour écouter du NSBM, un sous-genre de la musique métal qui se caractérise par ses liens avec les idéologies païennes, aryennes, antisémites, antichrétiennes ou suprémacistes.

Le HuffPost fait le point sur la situation.

• Qui sont les groupes concernés ?

Six groupes internationaux de NSBM seront présents le 20 septembre. Parmi eux, le groupe Nordglanz, originaire de Francfort-sur-le-Main (Allemagne), qui déplorent la défaite du IIIe Reich dans ses morceaux. En 2021, les autorités locales de la région allemande de Hesse ont classé le groupe parmi les organisations ayant des activités hostiles à la Constitution de la République fédérale.

À leurs côtés, on retrouve le groupe finlandais Goatmoon. « Alors que je tranche la gorge des traîtres à ma race, l’honneur grandit en moi. Je suis celui qui amène l’Holocauste total. Bientôt, ce monde sera pur », lit-on notamment dans les paroles de l’un de leurs titres. Ou encore « À l’ombre de la croix gammée, avec fierté, nous détruirons tout ce qui est étranger à ce pays. Avec la puissance de nos mains blanches et la gloire hyperboréenne, nous tuerons les parasites un par un ».

Les Italiens du groupe Frangar, les Polonais de Sunwheel, et le duo suisse d’Eidkameraden seront eux aussi présents, avec des revendications similaires.

Un groupe français fait également partie de la programmation : Formoraich, venu du Finistère. Si le groupe ne fait pas l’éloge du IIIe Reich ou du nazisme, son leader a été condamné en 2009 pour dégradation et destruction d’une dizaine d’édifices religieux en Bretagne.

• Quelles sont les modalités d’organisation du festival ?

Pour ce concert, aucune communication n’a été faite sur les réseaux sociaux. Seul un flyer édité en anglais a circulé dans les cercles de connaisseurs, notamment sur un blog allemand dont le nom fait référence à la Waffen-SS. Le message donne peu d’informations, hormis l’interdiction d’utiliser son téléphone portable sur place et de diffuser des images sur les réseaux sociaux. Le prix du billet est affiché à 40 euros, payable en coupons PCS, des cartes bancaires rechargeables qui permettent de ne pas tracer les paiements.

Le lieu précis de l’évènement n’a pour l’heure pas été dévoilé. Le jour du festival, un premier point de rendez-vous sera communiqué aux spectateurs. Ce n’est qu’une fois sur place que le véritable lieu de la soirée leur sera révélé, afin de filtrer les arrivées.

Initialement prévu à proximité de Verdun, le concert pourrait être déplacé selon une source partie prenante à la soirée, qui s’est exprimée auprès de Mediapart.

• L’évènement peut-il être interdit ?

Contactés par Mediapart sur une possible interdiction du Black Metal Blitzkrieg V2, les préfectures de la Meuse, de Moselle, de Meurthe-et-Moselle et des Ardennes – les quatre départements où le rassemblement est susceptible de se tenir – n’ont pas été en mesure de fournir plus d’informations.

Ce n’est pas la première fois que l’est de la France est confronté à ce type d’évènement. En 2023, le festival de NSBM Night for the Blood avait été interdit par les six préfets de la région.