Le premier numéro de Nice-Matin – qui englobe désormais Var-Matin et Monaco-Matin – est sorti le 15 septembre 1945 et le groupe a beaucoup communiqué cette année autour de cet anniversaire, avec un logo spécial et une nouvelle formule.
« Tout s’effondre »
Pour la Chambre Syndicale Typographique Niçoise-CGT, cet anniversaire pourrait être le dernier : « 1945-2025 Mort de Nice-Matin », proclame une banderole accrochée par des militants au sommet du bâtiment abritant le siège du groupe.
« Depuis l’arrivée de Xavier Niel, tout s’effondre, le journal se vide de son essence, avec pour seul objectif la baisse des coûts », a dénoncé le syndicat dans un communiqué, qui redoute particulièrement un projet de centre d’impression commun avec La Provence à Vitrolles (Bouches-du-Rhône).
Succession de plans de départ
En mars, les journaux du groupe étaient déjà restés absents des kiosques à deux reprises, d’abord à cause d’une grève de la CSNT-CGT contre le projet de délocalisation de l’impression, puis d’une grève de la rédaction (qui compte environ 160 journalistes) dénonçant une dégradation des conditions de travail à la suite d’une succession de plans de départ.
« La direction du groupe Nice-Matin prend acte de cette non-parution et la regrette », a réagi le directeur général, Simon Perrot. « Nous ne souhaitons pas nous exprimer davantage à ce stade. Mais je tiens à réaffirmer que le dialogue avec les représentants syndicaux se poursuit dans un esprit constructif et responsable », a-t-il ajouté.