Par

Marie Lamarque

Publié le

15 sept. 2025 à 13h57

Trouver un emploi à Toulouse, en particulier dans le secteur de la communication, s’avère être un véritable parcours du combattant. Dans la Ville rose, les offres sont prises d’assaut et les chargés de recrutement croulent sous des centaines de CV. Quand les candidats ont au moins une réponse, et ce, même s’il s’agit d’un refus, ils s’estiment chanceux.

Contacté par Actu Toulouse, Damien, 40 ans, était en recherche depuis mars 2025 et explique avoir adressé plus de 130 candidatures. Jeudi 11 septembre 2025, il consulte sa boîte mail, comme à son habitude, et tombe sur une énième réponse négative. Quelque temps après, il s’aperçoit de la grossière erreur commise par le service RH de cette entreprise toulousaine : ce même message a été envoyé en copie à 341 candidats sans cacher leurs adresses mails.

« Autant l’annoncer à toute la Terre »

L’anecdote a été rapportée par nos confrères de Ouest-France. Damien ne le cache pas, elle vient s’ajouter à une longue liste de situations cocasses accumulées au fil des recherches et des entretiens. « Celle-ci, elle est pas mal », s’amuse-t-il.

La maladresse a, bien évidemment, provoqué de multiples réponses par courriel. C’est pratique, « il suffit de cliquer sur ‘répondre à tous’ « , sourit le Toulousain.

Visiblement plus agacés, certains se sont empressés de faire remarquer à l’entreprise sa faute, soulignant un non-respect à la vie privée. D’autres préfèrent en rire. « Ah bah bravo […] J’en suis à mon 18 837 737e refus, donc autant l’annoncer à toute la Terre. Je suis plus à ça près […]. Bonne journée », écrit ce candidat.

Vidéos : en ce moment sur ActuUn marché de l’emploi saturé

Il y a aussi les messages de soutien et d’encouragement : « je suis convaincue qu’une place nous attend tous quelque part. Ne perdez pas espoir et poursuivez vos efforts », écrit un autre candidat.

Car si la situation peut faire sourire, elle est aussi révélatrice d’une saturation du marché de l’emploi dans le secteur. « J’avais postulé en juillet pour ce poste de chargé de communication digitale en CDD. J’imagine que l’entreprise est arrivée au bout de son processus de recrutement quand elle a adressé ce mail le 11 septembre, explique Damien. On se bat régulièrement à, au moins 300, sur ce type d’annonce. Nous, candidats, on nous explique qu’on doit sortir du lot, et de l’autre côté, les RH sont sous l’eau. La moitié de mes candidatures envoyées reste sans réponse. On a du mal à avoir les raisons de notre refus, on a peu d’infos pour savoir ce qui a pêché ».

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Les 341 candidats se donnent rendez-vous

Alors, quitte à être « dans le même bateau », une idée originale émerge chez les 341 postulants restés sur le carreau : se donner rendez-vous dans un bar toulousain et « prendre ça à la rigolade, en tirer du positif », souligne Damien.

La date du 1er octobre a été fixée. Le lieu, quant à lui, n’est pas encore défini. « On attend de voir le volume final de personnes présentes. On sera au minimum 40 », indique le Toulousain. Et d’ajouter que ce rendez-vous permettra aussi « de se créer du réseau. Car on sait que c’est aussi comme ça que ça marche ».

Plutôt que de « traverser la rue », peut-être faut-il sortir dans les bars pour trouver du travail ?

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