Par

Paul-Emile Bouchy

Publié le

15 sept. 2025 à 14h24

Alors que la place Carnot doit être transformée dans les prochaines années, l’ancien socle de la fontaine qui se trouve en son centre est végétalisé depuis quelques mois. Les agents municipaux y ont planté quelques plantes et arbustes.

Mais désormais, ces espèces sont accompagnées de plusieurs variétés de légumes plantés par des « jardiniers pirates ».

Un « jardin pirate » dans le centre-ville de Nancy

Planté durant deux soirées du mois de juin, ce « jardin pirate » occupe désormais massivement le centre de la place Carnot. « On a planté 200 pieds de tomates mais aussi des aubergines, des concombres, des melons, des courges, explique Joseph*, membre du groupe Jardins Pirates de Nancy. Les policiers sont venus nous voir mais ils nous ont pris pour des agents de la Ville. »

Pour ce « pirate », ce jardin est un vrai succès : « C’est plutôt bien respecté et les pieds n’ont pas été arrachés. Des SDF sont passés pour prendre quelques légumes. Je trouve ça hyper cool. »

Les légumes poussent à leur rythme au centre de la place Carnot.
Les légumes poussent à leur rythme au centre de la place Carnot. (©Paul-Emile Bouchy / Lorraine Actu)Un acte illégal mais qui ne vise pas à détériorer

L’objectif de cette opération est de montrer qu’il y a « une forme d’abondance ». « On a juste fait la plantation et on est venu un peu désherber, mais pas plus », indique Joseph.

Cette pratique reste cependant illégale : « L’idée de nos actions est toujours de le faire avec intelligence, pas à détériorer le travail des agents qui s’occupent des espaces verts. On aimerait bien justement pouvoir avoir un contact municipal pour ne pas planter aux mauvais endroits, tout en conservant notre liberté. »

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« On ne peut pas encourager cela », explique la Ville

Contacté par Lorraine Actu, Loïc Delagneau, chef du service biodiversité urbain à la Ville de Nancy, indique que cette action « reste limitée » et « n’a pas posé de problème particulier » : « On a d’ailleurs laissé la signalétique mais ce ne sont pas des choses qu’on encourage. On les invite plutôt à venir échanger avec nous dans le cadre des actions de jardins partagés par exemple. »

En attendant, le jardin est toujours en place et a vocation à perdurer : « On pense continuer à investir cet endroit en mettant une autre culture selon la saison », conclut Joseph.

* Le prénom a été modifié pour des raisons d’anonymat

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