Portraits vivants de marmots, de garçons et de filles, têtes d’expression virtuoses ou encore petits figurants dans des scènes de genre. Aux cimaises du musée, la jeunesse est partout, reflétant les grands enjeux du XVIIIe siècle.

Pour le 300e anniversaire de la naissance de Jean-Baptiste Greuze, le Petit Palais lui offre sa première grande exposition parisienne. Annick Lemoine, directrice de l’institution, Yuriko Jackall, chargée du département d’art européen au musée de Detroit, et Mickaël Szanto, maître de conférences à la Sorbonne, tirent du purgatoire ce peintre bourguignon qui a interrogé la figure de l’enfant. Ce passionnant et exquis fil rouge éclaire une production courant sur un bon demi-siècle.

« Il y a beaucoup d’incompréhension, plaide le trio. De nos jours, Greuze est à peu près oublié en France. On ne goûte plus ses grandes toiles morales, édifiantes, avec pathétisme et bons sentiments. Il est vrai qu’elles ont été tellement utilisées, copiées, déclinées en gravures, galvaudées sur les couvercles de boîtes de chocolats, dans les calendriers de La Poste… Pourtant, de son vivant, Greuze était acclamé. Au salon bisannuel de peinture et de sculpture qui avait alors lieu au Louvre, le public adorait. Parfois…

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Le Figaro

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