« Les Yamakasi : des héros profondément humains », titrait La Provence dans son édition du 20 avril 2001. Ce jour-là, la troupe d’acrobates, à l’affiche du film de Luc Besson, rencontrait leurs fans Marseillais. Au centre d’animation du quartier de Saint-Louis (15e), une cinquantaine d’enfants, venus des quartiers nord de l’Estaque, de Belsunce et de Port-de-Bouc, se précipitaient pour rencontrer leur héros du moment : les yamakasi.
Sept jeunes garçons des banlieues parisiennes qui ont créé leur propre discipline : l’art du déplacement. « Courir, sauter, grimper, ce sont des choses que tout être humain fait », confiait Châu Belle Dinh, alias Baseball à l’écran.
Un film aux 2,5 millions d’entrées
Le film retrace l’histoire de sept athlètes qui grimpent et font des sauts vertigineux. Mais, un jour, un accident se produit. Djamel, un jeune du quartier, escalade l’arbre de son école, et son cœur cesse de battre. À l’hôpital, le docteur annonce que la transplantation d’un nouveau cœur coûte près de 100 000 euros.
Désespérée, Fatima, sa mère, tente de mettre fin à ses jours, mais les Yamakasi interviennent juste à temps pour la sauver. Les acrobates vont alors cambrioler et voler l’argent des chirurgiens pour payer les frais médicaux du petit. Le film de Luc Besson a généré plus de 2,5 millions d’entrées. Un succès populaire fulgurant qui a propulsé sur le devant de la scène le parkour, ce sport peu connu des Français. Décriée à l’époque, cette discipline est aujourd’hui démocratisée.