Ah Tik-Tok… Cette plateforme où l’on peut
voir des mamans de poupées Reborn réclamer des places en crèche,

AD Laurent
se moquer de la communauté LGBTQIA+, encore Sandy
Family tuer un caneton en live… Tout ce
qu’internet peut concentrer de pire. Une sorte de cours des
miracles virtuelle trash, non censurée où tout est permis, ou
presque. Autant de dérives qui ont poussé les parlementaires a mené
une enquête sur les effets psychologiques de la
plateforme chez les mineurs. Le 11 septembre 2025, la commission a
rendu son verdict. De quoi piquer la curiosité de
Yann Barthès
.

Ce 15 septembre 2025 dans

Quotidien
, le présentateur a convoqué sur son plateau
deux chevaliers de la République : Arthur
Delaporte
, président de la commission d’enquête sur
TikTok, et Laure Miller, sa rapporteure.

Yann Barthès : la réplique
assassine

Officiellement, ils venaient
brandir leurs conclusions après des mois de travail. Dans leurs
valises, 43 mesures à la pelle :
interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15
ans,
couvre-feu numérique pour les 15-18 ans. Bref, une
croisade contre l’appli préférée des ados. Mais encore fallait-il
convaincre. Et sur ce terrain glissant, Yann Barthès a sorti son
épée à une main : une question toute bête. Mais
qui pique là ou ça fait mal. Face aux mines sérieuses des deux
élus, l’animateur a lâché la phrase fatale : « Je peux vous
demander pourquoi vous communiquez sur X ? Vous êtes tous les deux
sur X alors que c’est blindé de pornographie et de
complotisme
. » Silence. Malaise.

Laura Miller baisse les yeux.
Arthur Delaporte tente une défense en carton pâte, rappelant qu’il
a lui aussi saisi la procureur de la République au sujet du réseau
d’Elon
Musk
. Mais le mal est fait. La contradiction éclate à l’écran,
comme un pop-corn brûlé dans un micro-ondes. Ces mêmes responsables
qui tirent à boulets rouges sur TikTok continuent à tweeter à la
moindre occasion sur une plateforme tout aussi
toxique
.

Le
roi du malaise et ses invités en exil

Ce n’est pas la première fois
que le présentateur transforme son plateau en tribunal
improvisé
. Mais ce soir-là, la scène a pris des airs de
procès en règle, avec lui en juge ironique et eux en accusés
maladroits. Le public a senti le froid
s’installer, presque visible à l’écran. Laure Miller, glacée, peine
à masquer son embarras. Arhtur Delaporte, lui, essaie de sauver
l’honneur en bricolant une explication à mi-voix. Trop tard : la
pique a touché.

C’est la spécialité de Yann
Barthès. Depuis ses débuts, le
présentateur
a fait de l’art du malaise son petit sceptre
télévisuel. Une couronne invisible mais redoutée. Ses
« pourquoi » ne sont pas des questions, mais des épées qui
tranchent les discours bien huilés. Et face à l’animateur, les
discours d’autorité s’évaporent vite. On repart avec une impression
étrange : celle d’avoir vu deux élus venus pour terrasser le dragon
TikTok, mais qui se font eux-mêmes dévorer par le miroir tendu
d’une simple contradiction. Sur Quotidien, la morale est claire : à la
cour des incohérences, le roi n’est pas celui qu’on croit.