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Rédaction Paris

Publié le

16 sept. 2025 à 6h08

L’enquête a concerné tant les grandes franchises que les petites salles indépendantes. Le constat est le même : une information des consommateurs insuffisante, une multiplication des pratiques commerciales trompeuses et des clauses illicites dans les contrats.
Entre 2022 et 2023, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) s’est intéressée aux salles de sport et de remise en forme.
Alors que la crise du Covid-19 a fortement affecté le secteur, les salles ont cherché à relancer leurs abonnements, quitte parfois à utiliser des arguments commerciaux déloyaux, résume la DGCCRF dans un rapport diffusé début septembre 2025.

Un manque général d’information 

À l’échelle nationale, 571 établissements ont été contrôlés, et plus de 130 se situaient à Paris et en Île-de-France. Bilan : plus de 70 % des entreprises présentaient au moins une anomalie. Principal écueil : le manque général d’information des consommateurs, en particulier d’information précontractuelle sur les conditions d’adhésion ou d’abonnement.

En effet, 50 % des établissements contrôlés en 2022 et 2023 étaient en anomalie sur ce point. Les anomalies les plus fréquentes incluaient l’absence de remise de documents tels que les Conditions Générales de Vente (CGV) ou le règlement intérieur avant signature des contrats, le manque d’informations sur le droit de rétractation, en particulier pour les contrats souscrits en ligne ou encore l’absence d’informations sur le médiateur de la consommation – lequel oblige les professionnels à offrir à ses clients un dispositif en vue de la résolution amiable d’un éventuel litige.

Plus d’un tiers des établissements contrôlés par les agents DGCCRF présentait également des anomalies en matière d’information sur les prix pratiqués et les conditions de vente, poursuit la DGCCRF. Affichage peu présent voire absent, illisible car caché ou trop petit… Les manquements constatés sont nombreux. Ce constat ne s’améliore pas dans la partie après-vente, puisque 39 % des établissements contrôlés étaient en anomalie au regard de la remise de facture au client (absence de facture, facture incomplète…).

Abonnements et résiliations

L’enquête a enfin mis en évidence un taux d’anomalie de 46 % avec des contrats d’abonnement comprenant des clauses illicites ou abusives ainsi que des clauses figurant dans des corps de caractère trop petits pour être lus. Certains établissements complexifiaient par ailleurs volontairement la résiliation des abonnements.

Côté abonnement, les professionnels multiplient les offres promotionnelles trompeuses ainsi que le non-respect des promotions affichées. Dans certaines salles de sport, l’affichage des tarifs a été jugé incomplet et les conditions de ventes trompeuses, notamment des abonnements « sans engagement » truffés de conditions cachées, comme des frais supplémentaires obligatoires.

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Un professionnel contrôlé promettait, par ailleurs, grâce à 20 minutes d’exercices, des résultats en termes de forme aussi efficaces qu’une séance de sport de quatre heures.

Au total, 26 % des établissements contrôlés étaient en anomalie au regard des pratiques commerciales trompeuses, un chiffre stable par rapport à l’enquête précédente.

De nombreuses sanctions

La DGCCRF conclut son rapport en indiquant que les contrôles effectués ont donné lieu à 390 avertissements concernant la vente à distance, la présence de clauses abusives ou illicites, le manque d’informations précontractuelles, d’information sur les prix et conditions de vente, la remise de note ainsi que des pratiques commerciales trompeuses. Par ailleurs, 785 injonctions, 31 procès-verbaux administratifs et 2 procès-verbaux pénaux pour pratiques commerciales trompeuses ont été établis.

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