Contraint d’attendre le Grand Prix du Qatar pour enfin débuter en course sur sa nouvelle machine, Martín avait terminé le week-end avec un pneumothorax et onze côtes cassées, suite à une chute avec Fabio Di Giannantonio. L’Espagnol est revenu à la compétition à Brno, en Tchéquie, et il a effectué ce week-end son cinquième Grand Prix consécutif, à Misano.
Une épreuve particulière, puisque adossée à une journée d’essais ce lundi. Cela a permis au Madrilène de poursuivre son adaptation à une RS-GP particulièrement véloce, comme l’a prouvé Marco Bezzecchi, poleman, vainqueur du Sprint et deuxième du Grand Prix derrière l’ogre Marc Márquez. Martín a ainsi pu passer sa journée à parfaire sa position sur l’Aprilia, afin d’en extraire plus de performance.
« J’ai fait un grand pas en avant au niveau de ma position sur la moto. J’ai essayé des positions différentes au niveau du guidon en Autriche, mais pendant un week-end de course, ce n’est pas facile de bien comprendre ce qui fonctionne ou non. Ici, dès que j’ai mis la même position que Marco, j’ai senti une vraie amélioration au niveau de mon contrôle de la moto, et de sa maniabilité. Cela devient moins physique aussi, ce qui est important car il faut pouvoir conserver un bon rythme pendant toute la course. »
Le champion du monde en titre a également testé un bras oscillant arrière plus long, qui est censé aider sur des pistes plus longues. Le n°1 estime toutefois que cette nouvelle pièce devra être évaluée circuit par circuit, lui qui avait terminé à une excellente quatrième place sur le tortueux Balaton Park, en Hongrie, avec le bras oscillant plus court.
« En termes d’ergonomie, je suis plus proche de ce que fait Marco. Nous avons un peu modifié le bras oscillant, et ça a l’air de mieux fonctionner ici. Je ne sais pas si ça pourra être le cas sur d’autres circuits car par exemple au Balaton Park j’avais un bras oscillant plus court et ça allait très bien. Nous verrons selon les circuits. L’important est que la base, l’avant de la moto, la position sur la moto, sont de mieux en mieux, et que je suis de plus en plus à l’aise à chaque fois que je monte sur la machine. »
Ponctuellement impressionnant, sans avoir la régularité d’un Marco Bezzecchi qui est désormais totalement habitué à la RS-GP, Jorge Martín estime qu’il n’est pas encore au maximum de ses capacités, qui lui permettront à l’avenir d’attaquer de plus en plus sur une machine qu’il retrouvera également en 2026, après quelques semaines d’un combat administratif, le pilote souhaitant casser son contrat avant de finalement poursuivre l’aventure.
« En course dimanche, j’étais peut-être à 60 %, désormais je suis plutôt à 75-80 % de ma limite. Je pense que je ne peux pas encore attaquer à 100 %, mais nous faisons de grands pas en avant, il faut continuer dans cette direction. »
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