L’artiste anonyme avait choisi la façade de la Cour royale de justice pour sa dernière œuvre. Les autorités l’ont d’abord cachée avec des palissades avant de l’effacer ce mercredi.
La fresque représentait un juge utilisant un marteau pour frapper un manifestant sans défense, en référence aux 890 personnes interpellées samedi dans les rues de Londres lors d’une manifestation pro-palestinienne. Cette œuvre, signée de l’artiste anonyme Banksy, était apparue dans la nuit de dimanche à lundi sur un mur de la Cour royale de justice.
D’après un porte-parole des autorités judiciaires britanniques cité par The Guardian, la Cour de justice en question est un bâtiment classé expliquant ainsi qu’ils étaient «obligés de conserver son caractère d’origine». Mais dès sa découverte, l’œuvre a été cachée derrière des palissades gardées par plusieurs agents des forces de l’ordre.
Des œuvres engagées
«Lorsque la loi est utilisée comme un outil pour étouffer les libertés civiles, elle n’étouffe pas la dissidence, elle la renforce. Comme le montre l’œuvre de Banksy, l’État peut tenter de nous priver de nos libertés civiles, mais nous sommes trop nombreux et notre détermination à lutter contre l’injustice est inébranlable», a déclaré un manifestant auprès du média britannique.
Ce mercredi, la fresque de Banksy a donc été recouverte sous bonne garde. L’artiste, dont l’identité n’est pas connue, est célèbre pour ses œuvres engagées comme sa peinture sur le mur de séparation qu’Israël a érigé le long de la frontière de la Cisjordanie occupée. Sa version de La Fille au Ballon, dont l’autodestruction partielle avait fait sensation il y a trois ans, a été vendue jeudi pour près de 18,6 millions de livres (21,8 millions d’euros).