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Rédaction Actu

Publié le

16 sept. 2025 à 14h27

Il incarnait une certaine idée du cinéma américain, grâce à des films progressistes, humains et engagés. Figure magnifique de Butch Cassidy et le Kid, ainsi que de Nos plus belles années, l’acteur et réalisateur Robert Redford est mort à l’âge de 89 ans ce mardi 16 septembre 2025, a annoncé le quotidien américain New York Times.

L’ange blond s’est éteint dans son sommeil, mardi matin « dans les montagnes près de Provo », selon son agente Cindi Berger, de Rogers & Cowan PMK, sans pour autant préciser les causes de son décès.

Journaliste chevronné dans Les Hommes du président, aventurier passionné dans Out of Africa, ou encore patient dresseur dans L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, l’acteur-réalisateur aura marqué l’histoire du cinéma avec son jeu audacieux, livrant des partitions engagées.

Face solaire de l’Amérique

Né en 1936 à Santa Monica, en Californie, Robert Redford grandit loin des studios hollywoodiens. Adolescent turbulent, il hérite de sa mère un certain goût des arts, loin de la rigueur de son père comptable. Il souhaite devenir peintre, fait le tour d’Europe dans sa pleine vingtaine, avant de rentrer aux États-Unis.

C’est là qu’il s’inscrit à l’American Academy of Dramatic Arts. Bientôt, il brille sur les planches et est repéré par des agents. Il commence dans les années 1960 à la télévision, avant d’être révélé au cinéma dans Butch Cassidy et le Kid (1969) et de connaître le succès. 

Avec son insolente beauté, il incarne une certaine face solaire de l’Amérique : écologiste, engagé, indépendant et prospère.

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Fondateur du festival de Sundance

Démocrate convaincu, défenseur des tribus amérindiennes et des paysages américains, fondateur du Sundance Film Festival, devenu la référence internationale du film indépendant, le cowboy aux longues mèches dorées a cherché toute sa vie à tracer sa voie, gardant dès qu’il pouvait se le permettre, ses distances avec Hollywood

Les grands studios lui ont offert quelque 70 rôles, pour la plupart des personnages positifs, engagés (Les trois jours du Condor), romanesques (Gatsby le Magnifique) et inspirant toujours la sympathie même lorsqu’il jouait les escrocs comme dans L’Arnaque ou son dernier The Old Man and the Gun (2018). Il a notamment tourné dans sept films de Sydney Pollack.

S’il reçoit un Oscar en 2002 pour l’ensemble de sa carrière, il n’a, comme acteur, jamais été récompensé pour un film en particulier bien que plusieurs de ses prestations aient été saluées dans des films emblématiques. Avec son décès, une nouvelle page du cinéma américain se tourne. 

Avec AFP

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