A 3 heures du matin, le moustique tigre dort à poings fermés. Il est au beau milieu de sa nuit, bien blotti dans les buissons et les bosquets du parc Jean-Moreno de Nice. A ce moment-là, il ne vole pas, il ne pique pas. Stéphane Favier, opérateur en démoustication, pulvérise alors le pesticide sur son «gîte de repos». L’aedes albopictus mourra dans son sommeil, cette nuit de lundi 15 à mardi 16 septembre. S’il est chassé et tué, c’est que l’insecte volant est vecteur de virus. En cette fin d’été, la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (Paca) connaît une recrudescence record de cas de chikungunya – maladie virale qui se caractérise par des fortes fièvres et d’intenses douleurs musculaires. Elle est la région la plus affectée selon l’agence régionale de santé (ARS), qui y a repéré «plusieurs zones de circulation», avec 194 cas autochtones sur les 382 que compte la France hexagonale, dont 71 rien que dans le plus gros cluster d’Antibes. Cas autochtones car ces Azuréens ont déclaré la maladie exotique sans jamais avoir séjourné sous le