France – Finlande

2-3

C’est une désillusion pour les Bleus. L’équipe de France de volley-ball, double championne olympique, a été battue à la surprise générale par la modeste Finlande (3-2 ; 19-25, 25-17, 27-29, 25-21, 9-15) pour son deuxième match de poules du Mondial, mardi à Quezon City (Philippines).

Les Bleus, qui auraient validé leur qualification pour les 8es de finale en cas de succès, la joueront finalement ce jeudi contre l’Argentine, leur plus fort adversaire de la poule C sur le papier. Pour continuer l’aventure, il leur faudra battre les Argentins (2 victoires, 5 pts), devant eux au classement (1 victoire, 4 pts), pour ne pas compter sur une improbable défaite de la Finlande (1 victoire, 3 pts) contre la Corée du Sud, déjà éliminée.

Un tie-break raté d’entrée

Venus aux Philippines pour conquérir le seul titre qui manque à leur palmarès, les Français ont subi un brutal coup d’arrêt deux jours après leur entrée en matière facile réussie face aux Sud-Coréens (3-0). Ils ont chaque fois couru après le score, parvenant à arracher un tie-break mal embarqué (3-10). Et au final perdu malgré un début de remontée (9-12).

Les absences sur blessure de deux cadres, Nicolas Le Goff (élongation aux adducteurs) et Trévor Clevenot (inflammation d’un genou), remplacés dans l’équipe de départ par Quentin Jouffroy et Yacine Louati, ont représenté a posteriori un signe annonciateur de leur soirée compliquée face à la 20e nation mondiale.

Mais la Finlande jouait sa survie et avait inquiété l’Argentine en ouverture (2-3 après avoir mené 2 sets à 0). Celle-ci a en outre été poussée par sa bonne centaine de supporters, qui ont réchauffé un Coliseum de nouveau bien vide. Les Bleus ont été notamment en difficulté face au contre adverse (14 blocks à 10 pour la Finlande), et ont commis d’inhabituelles erreurs de jugement et de placement, sur le service finlandais (2-3 dans le 4e set) ou au soutien (14-16 dans le 3e set).

Des changements… qui n’ont rien changé

Ils ont aussi failli au service et en attaque, comme sur cette mésentente entre Antoine Brizard et Mathis Henno en début de tie-break, qui a permis aux Finlandais de faire un break d’entrée (2-0). Les joueurs d’Andrea Giani se sont aussi parfois agacés, surtout Brizard, par certaines décisions arbitrales, et ont commis beaucoup de fautes de filet, ou même de pied.

Les rotations effectuées par Andrea Giani, qui a utilisé tout son effectif valide (à part le deuxième libéro Benjamin Diez) et a remplacé, dès le milieu du troisième set, Earvin Ngapeth, toujours pas en pleine possessions de ses moyens physiques, par le jeune Mathis Henno, n’ont finalement rien changé. Et l’équipe de France se retrouve déjà dos au mur.