C’est une vache réputée pour la qualité de son lait et aussi de sa… viande. Ce goût persillé apprécié des connaisseurs a été mis en avant pendant plus de vingt ans, par l’enseigne de grande distribution Carrefour, à travers la « filière qualité race normande » (FQRN). Mais en 2023, le distributeur a mis fin à son partenariat exclusif avec la filière bovine normande. D’autres enseignes ont pris le relais. « On a réussi à maintenir la valorisation des animaux dans le grand Ouest », a souligné Thierry Hulmer, vice-président de la FQRN, vendredi 12 septembre 2025 à la foire de Lessay. Mais la filière a décidé de relancer les efforts en jouant encore plus collectifs.

Un label de plus

Réunis sur le ring de Planet’élevage, tous les acteurs, des organisations de producteurs (Agrial, Elvea 50) jusqu’aux abatteurs (Socopa, Elivia) en passant par l’organisme de sélection (OS) Normande et l’association FQRN, ont annoncé la sortie prochaine d’une marque collective. Le consommateur pourra identifier l’origine de la viande qu’il achète. « Il y aura une certification car ce sont des animaux qui pâturent et qui vivent dans des élevages respectueux de leur bien-être », explique Samuel Journée, chargé des filières à l’OS Normande.

Cette marque viendra compléter le label « bœuf traditionnel de race normande » (une «spécialité traditionnelle garantie», STG) ou encore le cahier des charges « signature normande » destiné à la restauration collective car respectueux de la loi « Alimentation » (à Haute valeur environnementale, niveau 2, visant à valoriser les pratiques agricoles plus vertueuses pour l’environnement).

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Une plus-value pour la viande normande

Les abatteurs ont l’intention de donner une plus-value aux animaux d’origine normande. Il s’en commercialise 12 000 par an auprès de 600 éleveurs. L’objectif est d’augmenter de 30 % les volumes. Principalement des vaches et des génisses de minimum 360 kg (pas de limite maximale de poids).

Dans une enquête consommateur, réalisée en 2024, la « FQRN » est plébiscitée mais « encore faut-il que le consommateur sache qu’il mange de la viande d’origine normande », a rappelé Pascal Orvain, président de l’OS Normande. Ce sera l’objectif de la marque collective.