Dans un match haletant et indécis, le Real Madrid a dominé l’Olympique de Marseille grâce à un doublé de Mbappé (2-1) ce mardi, en ouverture de la Ligue des champions. Cruel.
Le public de Bernabeu soulagé. Le poing rageur de Tchouaméni. Mbappé dans les bras de Vinicius. Autant de signes révélateurs d’une soirée délicate pour le Real Madrid face à l’OM (2-1). Si c’est cela payer pour apprendre, le club phocéen devrait grandir bien vite après son voyage en Espagne. Battu par deux penaltys de Kylian Mbappé en ouverture de la Ligue des champions, Marseille a fini par plier après un match de combattants et un goût du sacrifice qui n’a cessé de l’accompagner. Moins riches, moins expérimentés, moins forts, les Olympiens, aidés par un immense Rulli (13 arrêts), ont malgré tout fait honneur à leur maillot et donnent envie d’être revus en C1. Ce sera dès le 30 septembre contre l’Ajax dans un Vélodrome en fusion. Rendez-vous est pris.
Chaude ambiance dans le bijou de Bernabeu
Pour son retour en C1, l’OM s’attendait forcément à un accueil particulier dans un Santiago-Bernabeu qui fait toujours autant d’effet. «Je ne te demande qu’une chose : que tu sois champion cette année», plantaient les fans madrilènes, en quête d’une 16e C1, sur une banderole. Au passage, difficile de rester de marbre face à l’enceinte mythique, située en pleine ville et chauffée par des températures estivales du côté de Madrid. Si l’avant-match était clairement en faveur des Marseillais, grâce à la ferveur de ses 4000 supporters qui n’auraient pas raté ça, les hommes de Roberto De Zerbi ont rapidement pris conscience des intentions merengue, à l’image d’un premier acte totalement débridé. Du jeu, du jeu et encore du jeu. Pour un vrai spectacle.
Une première mi-temps totalement folle
Dès la 2e minute, Mbappé, d’un retourné après une erreur d’Hojbjerg, faisait passer le premier frisson. La suite, sous une chaleur de plomb avec le toit refermé, fut de cet acabit. Dans la foulée, Mastuantuono, pépite argentine pistée par le PSG mais qui a préféré Madrid, trouvait le poteau de Rulli (6e). Asphyxié, l’OM s’en remettait à son portier argentin pour tenter d’éviter la noyade (8e, 10e, 33e, 45+3). À ce moment du match, impossible de ne pas se demander combien de temps l’édifice olympien tiendrait encore dans un match à sens unique… Mais c’est aussi cela le charme du football, sur un ballon chipé à Güler, Greenwood -porté disparu jusque-là- effaçait trois Madrilènes pour offrir un caviar converti par Weah (0-1, 21e). Un vrai hold-up. Et si Marseille…
Mbappé, (encore) bourreau des Marseillais
La question fut de courte durée, après une faute évitable de Kondogbia sur Rodrygo dans la surface, Mbappé égalisait sur penalty (1-1, 29e). Logique. Si, sur certaines remontées de balle, l’OM a montré des choses, à l’image du duo Emerson-Weah sur le côté gauche, ou encore Aubameyang tout proche de marquer (39e), la pression madrilène fut constante. Et sans un grand Rulli, le retour aux vestiaires aurait été plus douloureux (18 tirs à 8 pour les locaux, 11 occasions à 7). Après la pause, le Real n’a pas bougé d’un iota quant à l’étreinte posée sur le collectif marseillais, avec toutefois plus de difficultés et moins de maîtrise. Personne n’est infaillible.
Un penalty douteux qui fera causer
Il faut dire que sur chaque ballon, chaque repli, chaque pressing, les hommes de Roberto De Zerbi se sont arrachés comme s’ils jouaient leur vie en C1, guidés par l’envie de réussir quelque chose de beau face au plus grand club du monde. C’est au moins ce qu’il faut lorsque l’on se présente à Madrid, et que l’on voit notamment débarquer du banc en seconde période Vinicius quand les jambes commencent à faiblir. Signe d’un Real bousculé et peu habitué à cela, Carvajal était logiquement expulsé après un coup de tête sur Rulli (72e). Mais la joie des Marseillais fut de courte durée, avec une compensation de M. Peljto, qui offrait un penalty douteux à Mbappé -son 12e but contre l’OM- après une main discutable de Medina (2-1, 81e). Rageant. Et pas forcément mérité. C’est aussi cela d’affronter le Real Madrid. Et surtout ça l’Europe.