CARTE - Manifestations du 18 septembre 2025 : où sont les cortèges à Paris et en régions ?

Ce jeudi 18 septembre, l’ensemble des syndicats appellent à manifester dans la rue. La mobilisation s’annonce très suivie. Où seront les cortèges et les manifestations ?

Ce jeudi 18 septembre s’annonce comme une nouvelle journée de mobilisation sociale d’ampleur. Syndicats, professions en colère et mouvements citoyens appellent à descendre dans la rue pour faire entendre une contestation claire contre les pistes avancées par le gouvernement pour le budget 2026, accusé d’imposer une cure d’austérité aux Français. Après une première journée de protestation le 10 septembre, ce second rendez-vous, structuré autour des syndicats, pourrait être davantage suivi.

Les syndicats, réunis en intersyndicale, ont pris le relais du mouvement citoyen « Bloquons tout », qui avait initié les premiers rassemblements début septembre. La CGT, la CFDT, FO, la CFE-CGC, la CFTC, l’Unsa, la FSU et Solidaires appellent à la grève et à manifester jeudi, dans les plus grandes villes de France. Dans les transports, la SNCF et la RATP seront particulièrement touchées : plusieurs organisations syndicales de cheminots et de salariés de la régie parisienne ont déposé des préavis de grève. Les perturbations devraient être notables, notamment en Île-de-France.

Les rassemblements sont prévus dans tout le pays : Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Nice, Rennes, Lille, Montpellier, Nîmes, Perpignan, etc. Une carte interactive des manifestations du 18 septembre 2025 publiée par la CGT recense déjà les lieux et horaires des manifestations dans chaque département.

La carte des manifestations du 18 septembre 2025

Paris, Lyon, Marseille… Les manifestations dans les principales villes de France

  • Paris : en cours de négociation entre la préfecture et les syndicats
  • Lyon : départ de la manifestation à la manufacture des tabacs à 11h
  • Marseille : départ de la manifestation  au Vieux-Port à 10h30
  • Nice : départ de la manifestation à la gare de Nice ville à 10h
  • Lille : départ de la manifestation porte de Paris à 14h30
  • Toulouse : départ de la manifestation place Saint-Cyprien à 14h
  • Clermont-Ferrand : départ de la manifestation place du 1er mai à 10h
  • Grenoble : départ de la manifestation avenue Alsace-Lorraine à 10h
  • Strasbourg : départ de la manifestation place de la République à 14h30
  • Nantes : départ de la manifestation au miroir d’eau du Château des Ducs à 10h30
  • Orléans : départ de la manifestation à la cathédrale à 10h
  • Rennes : départ de la manifestation esplanade Charles-de-Gaulle à 13h
  • Rouen : départ de la manifestation cours Clémenceau à 10h
  • Limoges : départ de la manifestation au carrefour Tourny à 10h30
  • Tours : départ de la manifestation place de la Liberté à 10h

L’Education nationale sera également au rendez-vous, des écoles primaires aux universités. Enseignants, étudiants et lycéens entendent dénoncer la baisse des moyens et des conditions de travail jugées intenables. Du côté des professions de santé et paramédicales, pharmaciens et kinésithérapeutes ont prévu de fermer leurs établissements pour alerter sur l’érosion de leurs revenus et la fragilisation du système de remboursement. Le secteur de l’énergie, très mobilisé, réclame pour sa part des augmentations salariales et une réduction de la TVA sur l’électricité et le gaz.

Les actions promises ne se limiteront pas aux arrêts de travail. Le collectif « Bloquons tout » a annoncé des blocages routiers et des actions de désobéissance civile, destinés à compléter les cortèges syndicaux.

Au-delà des modalités pratiques, les revendications convergent autour de quelques priorités : l’abandon des mesures les plus dures du budget, la défense des retraites, une fiscalité plus juste, le renforcement des services publics et une hausse générale des salaires et des pensions. Pour les syndicats, il s’agit de faire reculer un gouvernement accusé de privilégier l’équilibre comptable au détriment de la cohésion sociale.

Cette mobilisation constitue également un test politique. Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, hérite d’un budget largement préparé sous François Bayrou. Quelques concessions ont déjà été annoncées, comme le retrait de la suppression des jours fériés, mais elle ce recul est considéré comme insuffisant par les manifestants. Si le 18 septembre 2025 rassemble massivement, la pression pourrait s’accentuer sur l’exécutif pour amender plus largement son projet.

La réussite de cette journée dépendra toutefois de l’ampleur réelle de la mobilisation. Le 10 septembre, la colère s’était exprimée de manière disparate, avec des actions citoyennes parfois difficiles à évaluer. Les syndicats espèrent cette fois fédérer et donner une cohérence à la contestation. Le gouvernement, lui, observe attentivement. Entre menace de paralysie et nécessité de composer avec l’opinion, le rapport de force qui se jouera ce jour-là pourrait bien donner le ton des prochains mois sociaux en France.

23:15 – « Entre 150 et 300” personnes du type Black Block pourraient être présentes le 18

À Paris, les lieux emblématiques du pouvoir vont faire l’objet d’une protection renforcée. Ce sera le cas pour l’Élysée, Matignon, l’Assemblée nationale ou le Sénat. « Entre 150 et 300 » éléments radicaux du type Black Block pourraient aussi être présents dans les rassemblements dans les grandes villes en France, selon les services de renseignement. Lors de la journée de mobilisation du 10 septembre dernier, 211 personnes avaient été interpellées, rapporte France 3.

19:16 – À Paris, la préfecture de police et les organisateurs se sont mis d’accord sur un parcours

Selon le média BFMTV, un accord a été trouvé entre la préfecture de police de Paris et les organisateurs en ce qui concerne le parcours traditionnel de la manifestation du 18 septembre. Les participants devront commencer, comme à leur habitude, par la place de la Bastille avant de passer par la place de la République. La manifestation doit se terminer au niveau de la place de la Nation, dans le XIe arrondissement de la capitale. Le parcours a été acté par la préfecture ; toutefois, certains syndicats envisagent de déposer un référé, car ils refusent que le préfet leur impose le parcours. La CGT avait proposé, par exemple, un trajet allant de Bastille à Concorde.

11:23 – Des risques de débordements dans les manifestations du 18 septembre

Comme le rapporte l’AFP, les autorités s’attendent à une mobilisation importante ce 18 septembre, sans doute plus importante que celle dite du « Bloquons tout », qui a eu lieu le 10 septembre. Selon les services du ministère de l’Intérieur chargés d’anticiper les perturbations, la présence de plusieurs centaines de manifestants radicaux est redoutée : des dérapages sont à craindre dans les cortèges des grandes villes. Les services de renseignement évoquent une « menace hybride », avec des « actions coups de poing » tôt le matin, dissociée d’une partie syndicale avec des cortèges classiques, et un moment « plus politique » avec un défilé de « militants de La France insoumise » notamment.