Arthur Mensch, patron de la start-up française d’intelligence artificielle (IA) Mistral, a assuré ce mardi 16 septembre sur France 2 qu’il n’aurait pas la capacité financière de payer la taxe Zucman.
ÉCONOMIE – Taxer les milliardaires ? Pourquoi pas. Arthur Mensch, patron de la start-up française d’intelligence artificielle (IA) Mistral, a assuré ce mardi 16 septembre sur France 2 qu’il n’aurait pas la capacité financière de payer la taxe Zucman sur les très hauts patrimoines réclamée par la gauche, tout en jugeant « qu’il faut plus de justice fiscale en France ».
« Je ne pourrais évidemment pas payer » cette taxe réclamée par les socialistes, qui prévoit une taxation de 2 % par an des patrimoines de plus de 100 millions d’euros, a déclaré le chef d’entreprise lors du journal télévisé de 20 H de Léa Salamé.
Champion européen de l’IA, Mistral a levé 1,7 milliard d’euros début septembre et a quasiment doublé sa valorisation à 11,7 milliards d’euros. Mais cet argent est destiné à financer des investissements et ne tombe pas dans la poche des dirigeants de l’entreprise, a argumenté M. Mensch pour justifier son incapacité à payer. « On fait des levées de fonds, ça valorise l’entreprise, ça ne correspond pas nécessairement à une liquidité », a-t-il souligné.
« Penser ce débat de manière modérée »
Pour autant, « au risque de décevoir les polémistes, je suis plutôt convaincu qu’il faut plus de justice fiscale en France », a nuancé Arthur Mensch.
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« Au-delà de la taxe Zucman (…), ce qui est important, c’est d’avoir ce débat en regardant les deux côtés », a-t-il estimé, en assurant qu’il fallait « penser ce débat de manière modérée ».
« On peut trouver des solutions qui répondent aux besoins de justice fiscale (…) et qui permettent néanmoins à la France de rester aussi compétitive qu’elle l’est aujourd’hui dans l’entrepreneuriat », a développé Arthur Mensch.
La taxe Zucman, du nom de l’économiste Gabriel Zucman, concernerait 1 800 foyers fiscaux selon son promoteur. Soutenue par la gauche, elle suscite de vives oppositions à droite et dans le monde patronal, qui redoute qu’elle ne touche à l’outil professionnel.