Ils sont de plus en plus nombreux à rejoindre la liste des pays qui veulent boycotter l’Eurovision 2026 si Israël participait au concours. Et le dernier en date est l’Espagne. Ce mardi 16 septembre, la télévision publique nationale Radiotelevisión Española (la RTVE) a annoncé être prête à « se retirer du concours pour la première fois de son histoire », « dans le cas où les membres de l’UER décideraient de maintenir la KAN israélienne [le diffuseur israélien du concours] dans la compétition ».
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L’annonce survient alors que les chefs des délégations qui doivent participer au concours se réunissent depuis le 15 septembre en Croatie. La mesure coïncide également avec le rapport d’un comité d’enquête des Nations unies, qui déclare que le gouvernement de Benjamin Netanyahu mène un génocide depuis 346 jours contre la population de la bande de Gaza. L’Espagne n’est pas le seul pays à avoir pris cette décision.
L’Espagne
D’ailleurs, cette résolution est peu étonnante venant de notre voisin ibérique. Lors de la dernière édition du concours de chant, où l’Israélienne Yuval Raphael s’est hissée en deuxième position avec 60 points accordés par les jurys professionnels et 297 donnés par le public, la RTVE s’était étonnée du score de la chanteuse dans son pays… Et le Premier ministre Pedro Sanchez avait affirmé qu’Israël devrait être exclu de l’Eurovision, estimant qu’il n’était pas possible d’ « avoir de double standard en matière de culture » en référence à l’exclusion de la Russie après l’invasion de l’Ukraine. Et d’ajouter: « L’engagement de l’Espagne en faveur du droit international et des droits de l’homme doit être constant et cohérent, comme devrait l’être celui de toute l’Europe. »
Cette année, il a été rejoint sur ce point par son ministre de la Culture, Ernest Urtasun, qui a souligné lundi qu’il fallait « faire en sorte qu’Israël ne participe pas à la prochaine édition », faute de quoi l’Espagne ne devrait « pas prendre part » à la manifestation musicale.La Slovénie
Début septembre, la Slovénie a été le premier pays à annoncer qu’elle se retirerait du concours si Israël y participait. En mai, déjà, la chaîne publique nationale RTVSLO avait interpellé les organisateurs à ce sujet, mais également sur le fonctionnement du vote à distance, pointé du doigt lors de la précédente édition.
L’Irlande
L’ex-colonie britannique affiche depuis longtemps son soutien à la Palestine, à laquelle elle se sent liée par leurs histoires communes. Il y a quelques jours, l’Irlande a renouvelé ce lien : sa chaîne nationale RTÉ a annoncé dans un communiqué qu’elle ne participerait pas à la prochaine édition de l’Eurovision en cas de participation d’Israël.
Le directeur du concours de chant Martin Green a d’ailleurs réagi il y a quelques jours, assurant : « Nous comprenons les inquiétudes et les opinions qu’inspire le conflit en cours au Moyen-Orient. Nous continuons de consulter les membres de l’UER afin de recueillir leurs avis sur la gestion des candidatures et des tensions géopolitiques autour de l’Eurovision. Les diffuseurs ont jusqu’à mi-décembre pour confirmer leur participation à l’édition de l’année prochaine à Vienne. Il appartient à chaque membre de décider s’il souhaite participer ou non au concours et nous respecterons toute décision. »
L’Islande
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Même son de cloche chez la télévision publique islandaise RÚV, qui a assuré qu’il était « possible » que l’Islande se retire du concours si l’UER autorisait la participation israélienne : « La participation [islandaise] à l’Eurovision est subordonnée à l’issue satisfaisante du processus de consultation » organisé par l’UER. Celui-ci doit s’achever en novembre ou décembre. À noter, tout de même, que la sélection d’un candidat islandais à envoyer en Autriche était tout de même maintenue « pour le moment ».
Les Pays-Bas
Autre pays à s’être aligné sur ces déclarations : le Pays-Bas, dont la chaîne publique AVROTROS a assuré que sa participation était « liée » aux « valeurs fondamentales » portées par le concours. Et d’ajouter, pointant du doigt « la suppression de la liberté de la presse » ainsi que « des preuves avérées d’ingérence du gouvernement israélien lors de la dernière édition du concours » : « AVROTROS ne peut plus défendre la participation d’Israël dans la situation actuelle, compte tenu des souffrances humaines graves et persistantes à Gaza. »
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