On comprend l’aigle royal de la compagnie Vol en scène qui, malgré les appels incessants de deux fauconniers, a mis longtemps avant de daigner revenir à son point de départ. Là-haut, dans le ciel bouliacais, il ne pouvait que jouir du spectacle : celui de la métropole alentour mais aussi de l’affluence aux Médiévales 2025 de Bouliac organisées du 12 au 14 septembre par l’association Amanieu, autour de l’église Saint-Siméon.

Ici bas, se trouvait un véritable camp dédié à la vie des seigneurs du Moyen Âge, grouillant de badauds, à tel point que, rançon du succès oblige, se garer aux abords du site relevait du miracle. Au fil d’un week-end heureusement épargné par la pluie, la programmation s’avérait foisonnante, sans temps mort, à raison de diverses animations toutes les demi-heures.

« Gestes millénaires »

Le village des marchands offrait un panorama quasiment exhaustif d’une époque révolue, quand on ne croisait pas des participants costumés avec soin du détail. Entre brocante médiévale, fabricant d’hydromel, potion magique, savon, objets en bois, amulettes, fioles, bâton de sorcier, bijoux en crin, accessoires de sorcière, on pouvait également se faire tatouer, coiffer, maquiller, jouer aux runes, mais aussi festoyer et se restaurer.

Un camp de vie reconstitué à l’identique donnait la possibilité d’enrichir ses connaissances personnelles en côtoyant des archets, chasseurs de furet, tisserands, reproduisant des gestes millénaires, issus d’un savoir-faire perpétué.

Par ailleurs, que ce soit dans le grand pré ou sur l’esplanade, il était parfois difficile de savoir où donner de la tête. Là, des musiciens, comédiens, diseurs de bons mots ou saltimbanques en pleine forme. Ici, un tournoi de chevalerie en partance pour une croisade et en pleine phase de recrutement. Là, encore, le récit du parcours d’un accusé promis à la potence et à son bourreau, déjà prêt à assumer pleinement sa fonction. Finalement, l’aigle royal est revenu, ivre de liberté.