Donald et Melania Trump sont arrivés ce mardi 16 septembre à Londres pour une visite d’État de deux jours au Royaume-Uni. La deuxième pour le président, qui était déjà venu sur le sol britannique en 2019. Mais la fascination et l’envie du dirigeant de se rapprocher de la Couronne datent d’il y a bien plus longtemps.
La visite d’État de Donald et Melania Trump au Royaume-Uni débute ce mercredi 17 septembre, avec l’accueil du couple présidentiel au château de Windsor par le prince William et Kate Middleton, puis Charles III et la reine Camilla. Un honneur pour le chef d’État américain, qui devient ainsi le premier à avoir effectué deux voyages officiels à Londres. D’après le Times, le Premier ministre anglais Keir Starmer aurait quelque peu insisté auprès du roi pour que cette rencontre ait lieu. Affaibli, le chef du gouvernement travailliste entend bien user de la fascination historique du milliardaire pour la Couronne pour donner un coup de fouet aux relations politiques et diplomatiques entre leurs deux nations.
Le chef d’État a toujours eu un faible pour la famille royale britannique. Une affection lui venant de sa mère écossaise, Mary Anne, grande admiratrice d’Elizabeth II. Dans ses mémoires, Fiona Hill, Américaine d’origine britannique ayant siégé au Conseil de sécurité nationale pendant le premier mandat du président Trump, assure que « la rencontre avec la reine d’Angleterre a été le signe ultime qu’il avait réussi dans la vie ». Avant cette consécration, l’homme d’affaires a longtemps cherché à se rapprocher des figures de la monarchie, comme l’a rappelé Le Figaro ce mardi 16 septembre. En 1981 notamment, Donald Trump avait tenté le tout pour le tout en racontant que Charles, alors prince de Galles, et sa jeune épouse Diana, « prévoyaient d’acheter un appartement de 21 pièces, pour 5 millions de dollars, dans la Trump Tower », alors encore en construction. Buckingham Palace avait alors démenti.
Quand Donald Trump usait de fake news pour feindre sa proximité avec la Couronne
Les tentatives de Donald Trump de s’attirer les faveurs de la Couronne ne se sont pas arrêtées là. 13 ans après ce mensonge, en 1994, le businessman a inventé une autre histoire, toujours avec Charles et Diana, dont il disait être tombé sous le charme, comme personnages principaux. À l’époque, il raconte que le prince et la princesse, dont la séparation a été annoncée en 1992, sont devenus « membres fondateurs du club Mar-a-Lago », en Floride, moyennant un chèque de 50 000 dollars. Une adhésion dont il assure s’être personnellement occupé, précisant tout de même que l’ex-couple a fait la démarche individuellement. Le Palais réagit une nouvelle fois à la rumeur, qualifiant cette histoire « d’absurdité totale ». « Je n’ai pas dit qu’ils avaient signé, déclare-t-il, j’ai dit qu’ils étaient membres », rétropédalera le commercial, expliquant finalement que des adhésions honorifiques ont été offertes à Charles et Lady Diana, mais qu’ils n’ont jamais donné suite.
Aujourd’hui, cette seconde visite d’État fait probablement l’objet d’une grande fierté chez le locataire de la Maison Blanche. Le Times précise toutefois que Charles III, bien plus complice avec le couple Macron, venu à Windsor en juillet, était réticent à recevoir Donald Trump dans son pays. Ses propos menaçants sur son désir d’annexer le Canada, membre du Commonwealth, auraient notamment irrité le souverain de 76 ans. Mais les visites d’État étant organisées sur recommandation du gouvernement britannique, le fils d’Elizabeth II n’a eu d’autre choix que d’y consentir, pour le bien diplomatique de son pays…