Restauration, sport, coworking, offre culturelle, écoles, salle de spectacles… L’offre multiple proposée par les Halles de la Cartoucherie, à Toulouse (Haute-Garonne), semble avoir trouvé son public puisque ce lieu, ouvert en septembre 2023, revendique 3 millions de visiteurs depuis le lancement et « une hausse de 5 % de la fréquentation au premier semestre 2025 par rapport à 2024 » selon son cofondateur Jérémie Loevenbruck. Alors que les Halles ont célébré, les 6 et 7 septembre, leurs deux ans, il dresse un bilan positif pour la structure même s’il se montre encore ambitieux.

Les Halles de la Cartoucherie ouvertes il y a tout juste deux ans à Toulouse vues de drone. DR David Duchon-DorisLes Halles de la Cartoucherie ouvertes il y a tout juste deux ans à Toulouse vues de drone. DR David Duchon-Doris

Lancé pour répondre à la volonté de Toulouse Métropole de créer une halle gourmande, l’espace a davantage été conçu comme un tiers-lieu, même si 3 000 m2 sont occupés par 25 stands de restauration et que six nouveaux font leur apparition en cette rentrée avec 200 places assises supplémentaires.

« On a voulu faire de la place au sport, avec 3 000 m2 occupés notamment par l’UCPA, qui propose du fitness et du squash, et la salle d’escalade The Roof, qui sont tous deux actionnaires », rappelle ainsi Jérémie Loevenbruck. Un espace de 1 500 m2 est consacré au coworking et, un an plus tard, les Halles de la Cartoucherie ont accueilli la salle de spectacles La Cabane.

« Les habitants espéraient peut-être davantage d’équipements publics »

« Nous avons des retours assez positifs au niveau du quartier, même si, pour certains, il peut y avoir une forme de déception sur l’aspect business du lieu. Les habitants espéraient peut-être davantage d’équipements publics, de gratuité, mais on a eu très peu de subventions, rappelle-t-il. Et au niveau de la métropole, on a apporté une proposition différente qui correspond bien à l’image de convivialité de Toulouse et de l’Occitanie. »

Aujourd’hui, c’est une cinquantaine de structures qui sont résidentes. Et si les structures marchandes font tourner le lieu, son cofondateur se félicite que l’orientation ESS (économie sociale et solidaire), prise dès la création du concept, soit prégnante. « On met en place un lien progressif avec les associations du territoire qu’on aimerait voir dans le projet. On travaille déjà avec La Passerelle surdicécité, on fait un gros travail avec le centre social Polygone pour s’adresser aux familles précaires… Petit à petit, on veut aller de plus en plus vers ces communautés et rendre ces actions plus visibles pour maintenir notre niveau d’engagement social, environnement et culturel. »

Avec un chiffre d’affaires consolidé de 18 millions d’euros, Jérémie Loevenbruck se montre ambitieux. Il espère en effet atteindre 22 à 23 millions d’euros en 2028. Pour cela, il sait qu’il y a notamment des progrès à faire sur l’espace de coworking, où 50 des 150 places restent à commercialiser. Il compte par ailleurs sur les événements d’entreprise, une activité qui monte en puissance avec près de 500 événements organisés chaque année et un chiffre d’affaires doublé entre 2024 et 2025. « On espère tripler le chiffre 2025 en trois ans. »