Le marathon : entre ambition et réalité physiologique
La transition vers la course à pied révèle toute la difficulté de l’Ironman. Les jambes, « en état de fatigue avancée », peinent à retrouver leur fluidité après 180 km de vélo. L’objectif initial était clair : un marathon en 2h45, gage de régularité et de points précieux au classement Pro Series.
Porté par l’ambiance de la Promenade des Anglais, Léon débute sur un rythme trop rapide, autour de 3’30 au kilomètre. « Dans une telle atmosphère, il est difficile de se restreindre », reconnaît-il. Au fil des kilomètres, la fatigue accumulée se manifeste. Il termine en 2h53, un résultat solide mais en deçà de ses références précédentes (2h39 à Nice en 2023).
Un sport d’endurance, une discipline mentale
Au-delà des données chronométriques, Léon insiste sur l’aspect mental de la préparation : « L’entraînement représente environ 35 heures par semaine, mais la difficulté principale réside dans la répétition, la gestion de la récupération et la capacité à se remettre en action plusieurs fois par jour ».
Cette exigence fait du triathlon longue distance bien plus qu’une performance physique : une discipline de vie, où la logistique, le soutien de l’entourage et la gestion psychologique sont aussi déterminants que les capacités athlétiques.
Une course exigeante, une expérience enrichissante
Léon Chevalier n’a pas connu à Nice son meilleur résultat, mais il en retient une expérience marquante. Entre l’intensité d’un départ mondial, la gestion d’un parcours redoutable et la confrontation avec ses propres limites, l’Ironman 2025 illustre la complexité et la richesse de ce sport.
À travers son récit, se dessine une vérité simple : l’Ironman ne se réduit pas à 226 kilomètres parcourus. C’est une succession de choix stratégiques, de luttes mentales et d’ajustements constants, qui transforment une journée de compétition en une véritable épreuve de dépassement de soi.