Des rebuts de la rue, il fait des trésors. Nicolas Goletto, Hyérois de naissance aujourd’hui installé à Paris, sillonne les rues en quête de ce qu’il transformera en œuvre. Un travail qu’il a présenté à travers un triptyque d’expositions. La première, Causes perdues, en 2024, suivie cet été de Revu(e) et Corrigé(e) en off de la Design Parade. Le troisième volet s’installe à la galerie La Porte étroite à Toulon, sous le titre Les Encombrants.
Mobilier mais aussi vêtements sont ici remis sur le devant de la scène, alors qu’ils avaient été relégués aux oubliettes par leurs propriétaires. Avec, en toile de fond, une question directrice: « À notre disparition, que laissera-t-on de nous sur le trottoir? ». Comme toujours, l’artiste met en évidence les marques laissées par le temps sur ces trésors du bitume.
Il répare, mais ne camoufle pas. Pour cette exposition, Nicolas Goletto redonne aussi vie à des photographies ou à des documents administratifs, eux aussi ramassés dans la rue. « Une somme de traces récoltées, triées, archivées, qui permet à ce que l’on a jeté de vivre encore un peu dans les yeux de ceux qui savent les observer », résume la galerie dans sa présentation de l’exposition.
Les encombrants de Nicolas Goletto à la Porte étroite, 3 rue Etienne-Dauphine à Toulon. Du 19 septembre au 18 octobre. Gratuit.