A 50 ans, Mark Ronson a décidé qu’il était temps de raconter son quotidien entouré de célébrités, que ce soit au cours de sa carrière de DJ ou de musicien et de producteur de disques. Celui qui a produit l’album Back to Black d’Amy Winehouse a compilé ses souvenirs dans le livre Night People.

Les anecdotes savoureuses sont nombreuses, à commencer par ses débuts derrière les platines après une enfance inhabituelle, lui qui a été élevé à Londres par des parents organisant des soirées chez eux où se pressaient, entre autres, le batteur des Who Keith Moon et l’acteur Robin Williams. De cette instabilité, il en a gardé un besoin de « contrôler » les événements, mais aussi une aptitude à gérer les situations les plus incongrues avec des artistes dont le quotidien est tout sauf normal.

A l’aise « même quand ils explosent ma voiture »

Ce fut le cas avec Amy Winehouse, dont on lui avait déconseillé de travailler avec à cause de sa réputation difficile, mais aussi une certaine Lady Gaga. Mark Ronson a produit Joanne, l’album de 2016 de la chanteuse, et cette dernière a, un jour, embouti la voiture du producteur en le rejoignant au studio d’enregistrement.

L’incident avait été relaté dans le documentaire Five Foot Two. On y voyait la chanteuse se confondre en excuses, tandis que Mark Ronson a joué la carte de la plaisanterie pour désamorcer la situation : « Si tu as un problème, je préfère que tu me le dises en face plutôt qu’à mes pare-chocs ». Mark Ronson y apporte aujourd’hui son éclairage et explique sa réaction.

« Lady Gaga est probablement l’une des plus poursuivies, chassées, par les paparazzi. Parfois, on refermait la porte et il y avait 20 personnes de l’autre côté entre train de prendre des photos. Donc mon rôle est de bloquer le monde extérieur pour que l’artiste se sente détendu et à l’aise à tout moment. Même quand ils explosent ma voiture », a-t-il expliqué à la BBC.

Pas plus de cinq phrases

Cette aptitude à garder son calme lui a visiblement aussi permis d’être le DJ attitré de P. Diddy pendant cinq ans sans incident. S’il qualifie les accusations, qui ont envoyé le rappeur au tribunal, de « horribles », il reconnaît qu’il lui doit aussi sa carrière. En revanche, « sur les cinq années où j’ai passé des disques pour lui, je doute qu’il m’ait adressé plus de cinq phrases en tout ».

« Il passait la plupart du temps à danser et je savais que s’il dansait, personne ne m’engueulerait », a ajouté Mark Ronson, qui semble avoir élevé au rang d’art la capacité à rester loin des ennuis.