Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau et patron des Républicains a tenu un discours très ferme.
« Il y aura des milliers, sans doute entre 5.000, 8.000 ou 10.000 individus qui viendront pour la bagarre, pour la casse, animés d’une haine anti-flics et c’est ce qui sera compliqué à gérer », affirme-t-il encore sur BFMTV, accusant LFI de « propager cette haine anti-flics ».
« Nous vous accusons solennellement de couvrir les violences policières, en attribuant une haine anti-flics absurde à ceux qui les dénoncent. On peut tout à fait dénoncer fermement les agressions inacceptables dont sont victimes les policiers et dénoncer tout aussi fermement les violences policières. C’est ce qu’on appelle être un républicain conséquent, notion qui échappe manifestement à M. Retailleau », réplique Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise.
Au sujet d’éventuelles violences, Bruno Retailleau prévient : « Nous y répondrons avec des moyens massifs et des consignes claires: plus de 80.000 policiers et gendarmes, des moyens technologiques, tels que des drones mais aussi des centaures blindés, dix engins lanceurs d’eau, et des fouilles ».
Chez LFI, on estime que « Bruno Retailleau continue dans la provocation. On peut légitimement se demander s’il ne souhaite pas les débordements avec un discours auto-réalisateur ? » a notamment réagi sur BFMTV Éric Coquerel.
Au-delà, c’est le dispositif lui-même qui est vu comme une provocation, une « surenchère » de la part de l’exécutif.