«Je ne me place pas sur l’échiquier, je ne suis d’aucun parti», a revendiqué devant la presse l’économiste Philippe Dessertine ce mercredi 17 septembre, en annonçant sa candidature à la mairie de Bordeaux pour les municipales de 2026. Cet intellectuel habitué des plateaux télévisés enseigne à Paris mais vit sur les bords de la Garonne. De droite ? De gauche ? «Je ne réponds pas […]. Je ne suis pas un professionnel de la politique, je suis société civile», a-t-il insisté pour se démarquer des autres candidats déclarés, notamment au centre droit.
Reste que le diagnostic qu’il porte sur Bordeaux – une ville moins sûre, plus sale, moins attractive, en proie à une «paralysie lente mais incertaine», dit-il – est largement partagé par le député Renaissance Thomas Cazenave et la ministre démissionnaire du Tourisme, Nathalie Delattre, qui se disputent déjà le leadership du «bloc central» pour le scrutin de mars.
Concurrent supplémentaire ou partenaire éventuel ? «Il n’y a qu’un sondage qui m’intéresse, c’est celui du 15 mars», a-t-il évacué en allusion à la date du premier tour du scrutin. «Je ne suis pas du tout dans une logique de négociation», promet Philippe Dessertine, dont l’épouse fut membre de la majorité de l’ancien maire Les Républicains de Bordeaux, Alain Juppé.
Outre Thomas Cazenave et Nathalie Delattre, le conseiller municipal Pierre De Gaétan Njikam est également en lice dans le même espace politique, et alors que le successeur d’Alain Juppé, Nicolas Florian, battu en 2020 et qui souhaitait retenter sa chance en 2026, est mort brutalement d’un AVC à 55 ans en janvier.
A gauche, l’écologiste Pierre Hurmic, maire depuis 2020, patiente pour annoncer qu’il briguera sa succession, tandis que LFI prévoit de désigner une tête de liste fin octobre. A l’extrême droite, la députée européenne Julie Rechagneux mènera celle du Rassemblement national, concurrencée par une candidate du parti Reconquête d’Eric Zemmour, Virginie Bonthoux Tournay.