En visite à Marseille ces deux derniers jours, Pascale Mathieu, présidente de l’Ordre national des kinés, est venue prendre le pouls de la profession dans la région. Et on peut dire qu’elle ne s’est pas déplacée pour rien. Les remontées du terrain font ressortir un « ras-le-bol », entre « mépris », « manque de considération » et « paupérisation ». Il faut dire que depuis des années, les kinésithérapeutes n’ont bénéficié que d’infimes revalorisations. La colère et la lassitude sont profondes au moment où une forte mobilisation sociale est attendue ce jeudi, soutenue par la FFMKR (premier syndicat des kinés) qui appelle à fermer les cabinets et rejoindre le défilé des pharmaciens (dès 14 h à la préfecture des Bouches-du-Rhône, place Félix-Baret à Marseille).

« Je comprends le mouvement, appuie la présidente nationale de l’Ordre. Les kinés sont en grande difficulté financière. Cela entraîne une multiplication des consultations pour s’en sortir et un épuisement professionnel. Certains vont jusqu’à délaisser les actes moins rémunérateurs et chronophages. J’accompagne la demande de revalorisation des syndicats pour avoir des soins de qualité et un équilibre des professionnels. »