CHRONIQUE – L’euro a déjà vingt-cinq ans et il a grandi trop vite. Son effet protecteur a encouragé l’endettement des États membres, ce qui le met en danger. Pourtant, il suffirait…
L’euro est une monnaie « chétive et prématurée » avait déclaré Gerhard Schröder dans les années 2000. Il était à l’époque chancelier et il avait quelques bonnes raisons de le penser, outre le regret de perdre le deutsche mark. Nous sommes un quart de siècle plus tard, et malgré tous ses défauts de naissance, la monnaie européenne est toujours là. Elle est même « la monnaie internationale la plus crédible après le dollar », souligne Hélène Rey dans la revue Commentaire qui publie un entretien croisé avec le Nobel d’économie Paul Krugman. La professeur à la London Business School, grande spécialiste du dollar, ajoute que « très loin derrière on trouve le yuan, le yen, le franc suisse ou la livre sterling ». Pas mal pour une monnaie qui était en effet « chétive et prématurée ». Peut-elle faire mieux encore et déloger le dollar de son rôle de monnaie de réserve ? Car la position dominante de la devise américaine offre aux États-Unis d’innombrables atouts, dont curieusement
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