Par
Matheo Girard
Publié le
17 sept. 2025 à 20h02
La cuisine du « village des indignés » a encore servi ce mercredi 17 septembre 2025. Entre deux cafés, ces citoyens repensent la société.
Cliquez ici pour visualiser le contenu
Sous les barnums, le long de la départementale 463 à Châteaugiron (Ille-et-Vilaine) et dans ce nouvel épisode du podcast « Les gens du coin », ils prennent la parole. Il y a « les inégalités fiscales », pour certains, « l’inaction face à Gaza », pour d’autres…
« Refus des rapports de domination »
« Personnellement, ce qui est très dur pour moi, c’est de voir les gens souffrir, sans moyens. Je ne sais pas si on peut créer un monde qui nous protège tous, mais il est certain qu’aujourd’hui, on ne fait pas suffisamment », dessine Guillaume, qui travaille dans la recherche et assure la fonction de délégué syndical.
« Ce qui nous anime ? Le refus des rapports de domination entre les êtres humains. C’est quelque chose qui pourrit la société. On veut un monde plus égalitaire », porte le jeune couple formé par Pierre et Marianne, venu avec ses deux enfants.
Vidéos : en ce moment sur Actu
Quant à Lya, également mère de famille, elle se mobilise pour la protection de l’environnement, et refuse l’idée « de laisser le monde actuel à nos enfants ».
Votre région, votre actu !
Recevez chaque jour les infos qui comptent pour vous.
S’incrire
Un lieu de repli
Le mouvement rassemble des militants issus du sud-est de l’Ille-et-Vilaine. Ils seraient exactement 256 dans la boucle de communication Signal qui les réunit, « auxquels on peut enlever au moins six gendarmes qui sont dedans pour nous espionner », s’amusent-ils.
Le campement est installé sur une parcelle agricole appartenant à Gregory Bertel.
Le cinquantenaire, paysan bio installé à Domloup, s’était présenté aux élections européennes en 2014 avec Pierre Larrouturou, défenseur de la lutte contre le réchauffement climatique. « On en a ras-le-bol », résume-t-il.
« On manifestait sur les ronds-points, et je n’avais pas trop envie de me retrouver nez à nez avec les gendarmes, justifie-t-il. On avait besoin d’un lieu de repli, pour être en sécurité. Je dois semer de l’orge dans un mois mais s’il faut, on laissera une petite partie libre pour le village. »
Un convoi au départ du village
Ce jeudi 18 septembre, ils prendront part à la nouvelle journée nationale de mobilisation. Le convoi, formé par des voitures, des vélos et des tracteurs, s’élancera vers 10 h du campement, et passera par Piré-sur-Seiche et Janzé.
L’objectif ? Récolter les revendications des uns pour les lire aux autres, afin d’installer une forme de dialogues entre populations de communes voisines.
Pas naïfs, ils savent que ces initiatives locales ont peu de chances d’arriver jusqu’aux oreilles de ceux qui décident, mais ils continuent de prôner des actions non-violentes, pour rassembler au maximum.
Disponible gratuitement sur toutes les plateformes
Vous pouvez également retrouver cet épisode sur vos plateformes de streaming audio préférées, ci-dessous :
Bonne écoute !
Retrouvez également ici tous les épisodes du podcast Les gens du coin.
Personnalisez votre actualité en ajoutant vos villes et médias en favori avec Mon Actu.