Lorsqu’un enfant va mal, victime de violences dans sa famille, ou témoin (ce qui fait de lui une victime), il le manifeste souvent à l’école. Par son comportement ou par ses mots, quand il le peut. En Loire-Atlantique, une convention vient d’être signée, ce mercredi 17 septembre, afin d’améliorer la prise en charge des infractions et maltraitances observées en milieu scolaire. « Nous devons garantir un cadre protecteur à tous nos élèves », indique Gilles Neuviale, directeur académique des services de l’Éducation nationale. Les partenaires souhaitent mieux détecter les actes délictueux que pourraient subir les enfants. En Loire-Atlantique, 164 000 élèves sont concernés (premier degré et second degré dans l’enseignement public). Une autre convention sera signée avec l’enseignement privé.
Dix à quinze signalements par jour
En toilettant le protocole de 2021, les quatre partenaires (État, Département, parquet de Nantes et de Saint-Nazaire, Éducation nationale) veulent améliorer la prise en charge des enfants. « Nous avons entre dix et quinze signalements par jour, explique Antoine Leroy, procureur de la République de Nantes. Or, le premier partenaire qui nous alerte, c’est l’Éducation nationale. »
Gilles Neuviale, directeur académique, Tom Follet, sous-préfet et Antoine Leroy, procureur de la République de Nantes. Ouest-France
En Loire-Atlantique, 22 % des informations préoccupantes remontent des établissements scolaires. « La majorité des élèves vont bien, mais on sait que toute forme de souffrance psychique ou physique empêche d’apprendre », notent les signataires de cette convention, qui insistent sur la nécessité de parler à l’école, que ce soit à un enseignant ou à tout autre professionnel. La question de la radicalisation est au cœur du dispositif également, dans un souci premier de prévention.