Par

Anthony Tallieu

Publié le

20 avr. 2025 à 23h42

Parti sur les chapeaux de roues malgré le déluge, le Classico entre le Stade français et le Stade toulousain a tenu ses promesses ce dimanche en clôture de la 21e journée de Top 14 et a tourné en faveur du champion de France (21-27). L’épilogue d’une partie intense et indécise que l’équipe remaniée toulousaine a su globalement bien gérer. Voici ce qui nous a plu et déplu.

Ce qui nous a plu

  • La cohérence arbitrale sur les « head contacts »

L’arbitre de ce Classico Jérémy Rozier a eu à gérer deux actions impliquant un contact à la tête en première période. Des situations particulières qui donnent régulièrement lieu à des polémiques. Mais Monsieur Rozier a tenu sa ligne de conduite, et sa communication a donné de la clarté à ses décisions.

La première fois avec une intervention trop haute de Romain Briatte sur Théo Ntamack (11e) comme la seconde fois avec Santiago Chocobares sur Romain Briatte (22e), l’homme au sifflet s’est vite décidé : « Contact à la tête : oui. Jeu déloyal : oui. Niveau de dangerosité : faible… ce sera carton jaune ». Si certains trouveront toujours à redire sur la sanction en elle-même, et sur quelques décisions en fin de partie, impossible de reprocher à Jérémy Rozier un quelconque manque de cohérence. Les arbitres sont suffisamment critiqués sur ce point pour ne pas souligner quand cela se passe bien.

À Toulouse, on loue volontiers et à juste titre les habituels tauliers toulousains François Cros et Jacques Willis pour leur capacité à régner dans les tâches obscures. En leur absence, le jeune Clément Vergé a particulièrement bien tenu la baraque. Vaillant au plaquage, le numéro 5 haut-garonnais a privé Sekou Macalou d’un essai dans son en-but (36e). Il s’est aussi illustré dans la défense des ballons portés, nageant avec efficacité pour empêcher la balle de s’extraire. 

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Comme un symbole, c’est encore lui qui vient arracher le ballon sur le dernier maul porté parisien, mettant fin au suspense.

Parti de la pire des manières, le Stade français a retrouvé des couleurs après le quart d’heure de jeu, redonnant du suspense à la rencontre. Parmi les hommes de la révolte parisienne, on peut citer Sekou Macalou. Le jour de ses 30 ans, le troisième ligne international n’a pas ménagé ses efforts pour mettre à mal le rideau toulousain.

Décisif sur l’essai de Romain Briatte (32e), empêché de marquer par Vergé dans la foulée (36e), l’ancien Massicois a persevéré et souvent mis son équipe dans l’avancée, parfois même dans l’exercice moins habituel pour lui du jeu au pied. Récompensés d’un essai rageur en fin de partie (77e), ses efforts n’ont toutefois pas permis à Paris de renverser la vapeur dans le finish.

Ce qui nous a déplu

  • Le départ calamiteux du Stade français

L’enjeu était évidemment très lourd pour le Stade français du fait de la victoire de Perpignan, 13e, qui est remonté à sa hauteur grâce à sa victoire contre le Racing 92 (28-24). Une pression qui a visiblement écrasé les Parisiens dans un premier quart d’heure abominable.

Rien n’a été pour eux et le Stade toulousain ne s’est pas fait prier pour en profiter. D’abord avec un essai d’entrée de jeu de Leo Banos (3e), puis un second consécutif à un ballon cafouillé par Leo Barré dont s’est délecté Paul Costes (11e). Une double sanction après le carton jaune adressé à Romain Briatte et qui avait donné trois points de plus à Toulouse. Avant même le quart d’heure de jeu, le Stade français était mené 17-0. Il s’est, heureusement pour lui, ressaisi par la suite.

  • Les errements de la touche toulousaine en première période

Parfaitement lancé dans le match, le Stade toulousain n’a pas pu enfoncer le clou après le premier quart d’heure. En cause, une touche défaillante qui les a empêchés de poursuivre leurs temps forts. Le ballon devenu très glissant en raison de la pluie abondante n’y est pas étranger mais ne peut être tenu pour seul responsable. En tout, quatre munitions ont été rendues dans le premier acte. Une aubaine pour les Parisiens, qui avaient bien besoin d’un coup de pouce pour sortir la tête de l’eau.

La sortie sur blessure de Saito

Toulouse doit terminer la saison sans sa star Antoine Dupont et a peut-être perdu temporairement un autre demi de mêlée ce dimanche à Paris. Auteur d’un bon match, le Japonais Naoto Saito est sorti sur blessure à un quart d’heure de la fin, touché à la cheville. Son manager Ugo Mola pourrait ainsi devoir se passer de lui pour les prochaines échéances.

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